Saint Jean-Baptiste au désert - Anton Raphael Mengs

Nativité de Saint Jean-Baptiste – Offertoire (Acrostiche)


Ant. ad Offertorium. Ps. 91, 13.
Iustus ut palma florébit : sicut cedrus, quæ in Líbano est, multiplicábitur.

Saint Jean-Baptiste au désert - Anton Raphael Mengs
Saint Jean-Baptiste au désert – Anton Raphael Mengs

Justes élus de Dieu, au jardin éternel,
Vous élevez vos fleurs et vos rameaux au ciel
Sous le Soleil brillant de Ses rayons divins
Tout comme des palmiers, des cèdres et des pins.
Vous élevez toujours vos faîtes pleins de gloire,
Sublimes dans le jour qui n’aura point de soir

 

L'Assomption de la Vierge - Le Brun

Assomption – Introït


Ant. ad Introitum. Ap. 12, 1.
Signum magnum appáruit in cælo : múlier amicta sole, et luna sub pédibus eius, et in cápite eius coróna stellárum duódecim.
Ps. 97, 1.
Cantáte Dómino cánticum novum : quóniam mirabília fecit.
V/. Glória Patri.

L'Assomption de la Vierge - Le Brun
L’Assomption de la Vierge – Le Brun

Un grand signe soudain apparut dans le ciel,
Et le monde admira la femme la plus belle.
Dieu révélait à tous son voile étincelant,
Elle avait revêtu son esprit pur et blanc,
Elle était revêtue d’un habit sans pareil
Tissé, non de fils d’or, mais des rais du soleil.
Cornue des deux côtés, creuse comme un berceau,
La lune sous ses pieds lui servait de vaisseau
Et douze étoiles d’or, et de l’or le plus pur,
Formaient une couronne autour de sa figure.
Acclamez le Seigneur en hymnes victorieux
Car Sa main accomplit des actes prodigieux.

Saint André Corsini - Guido Reni

Saint André Corsini – Secrète


Secreta C
Sancti tui, quǽsumus, Dómine, nos ubíque lætíficant : ut, dum eórum mérita recólimus, patrocínia sentiámus. Per Dóminum.

Saint André Corsini - Guido Reni
Saint André Corsini – Guido Reni

Mon cœur, sans cesse
Ôte le poids
Qui pèse et sois
Plein d’allégresse.

D’un manteau bleu
L’Astre s’habille,
Manteau qui brille
Et populeux.

Vois, ô mon cœur,
Les saints glorieux,
Les saints de Dieu
Pleins de bonheur !

À chaque instant
Sur cette toile
Une autre étoile
Qui brille tant !

Prie-les, mon âme,
Prie-les, mon sein,
Ces hommes saints,
Ces saintes femmes.

Saint Jean Chrysostome

Saint Jean Chrysostome – Offertoire (extrait)


Ant. ad Offertorium. Ps. 91, 13.
Iustus ut palma florébit :

Saint Jean Chrysostome
Saint Jean Chrysostome

Justes, jubilez aux Cieux : Jésus entre vous
Passe, plein de majesté, plus beau qu’un soleil.
Jadis, joyeuse inclinée, Sion à genoux
Priait, palme dans la main son Dieu sans pareil.

La naissance de la Sainte Vierge - Domenico Ghirlandaio

Nativité de la Bienheureuse Vierge Marie – Alléluia


Allelúia, allelúia. V/.
Felix es, sacra Virgo María, et omni laude digníssima : quia ex te ortus est sol iustítiæ, Christus, Deus noster. Allelúia.

La naissance de la Sainte Vierge - Domenico Ghirlandaio
La naissance de la Sainte Vierge – Domenico Ghirlandaio

Sainte Vierge Marie devant qui tous les anges
Se tiennent sans cesse inclinés,
Vous êtes bienheureuse et digne de louanges
Puisque de votre sein le Seigneur nous est né !

Nous étions dans la nuit ; d’une mer bienfaitrice
S’élève un astre sans rivaux,
Un soleil sans égal, un soleil de justice,
Et le monde à nos yeux parut soudain nouveau.

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Saint Anaclet – Graduel (avant 1942)


Graduale. Ps. 8, 6-7.
Glória et honóre coronásti eum. Vous l’avez couronné de gloire et d’honneur.
V/. Et constituísti eum super ópera mánuum tuárum, Dómine.

Vous avez couronné d’honneur
Et de gloire vêtu
Cet admirable serviteur
Riche de cent vertus.

Quand mourut le soleil du soir
Dans un dernier rayon,
Vous lui avez donné pouvoir
Sur Votre création.

Saint Athanase - Icône bulgare

Saint Athanase – Communion


Ant. ad Communionem. Matth. 10, 27.
Quod dico vobis in ténebris, dícite in lúmine, dicit Dóminus : et quod in aure audítis, prædicáte super tecta. (T.P. Allelúia.)

Saint Athanase - Icône bulgare
Saint Athanase – Icône bulgare

J’ai parlé dans l’obscurité,
Mais vous, si vous voulez me plaire,
Et si vous voulez hériter,
Dites Mes mots dans la lumière.

Vous avez entendu Ma voix
Dans le secret de votre oreille ;
Répétez-la sur tous les toits,
Et dans les rues en plein soleil.

Saint Pierre de Vérone - Pedro Berruguete

Saint Pierre de Vérone – Communion


Ant. ad Communionem. Ps. 63, 11.
Lætábitur iustus in Dómino, et sperábit in eo : et laudabúntur omnes recti corde, allelúia, allelúia.

Saint Pierre de Vérone - Pedro Berruguete
Saint Pierre de Vérone – Pedro Berruguete

Seul le juste a mis son bonheur
Entre les mains de son Seigneur ;
Il n’a nul autre espoir que Lui,
Seul soleil brillant dans la nuit,
Et pour avoir mis sa confiance,
Son amour et son espérance
Dans le creux accueillant des doigts
Du vrai Seigneur, l’homme au cœur droit
Tressaille, rempli d’allégresse,
Et chante sa sainte prouesse.

Saint Mathias - Simone Martini

Saint Mathias – Graduel (Sonnet)


Graduale. Ps. 138, 17-18.
Nimis honoráti sunt amíci tui, Deus : nimis confortátus est principatus eórum.
V/. Dinumerábo eos, et super arénam multiplicabúntur.

Vêtus d’habits de gloire, et rayonnant d’honneur,
Tels sont récompensés Vos fidèles amis,
Et tels sont-ils, ô mon Seigneur,
Comme Vous leur avez promis.

Eux qui, sur cette terre, ont versé tant de pleurs,
Et, ne pouvant Vous voir, ont si souvent gémi,
Le Ciel les a faits empereurs
Juste après les avoir admis !

Quelle est cette folie ? Chercherais-tu, mon œil,
A dénombrer ces rois plus nombreux que les feuilles
Des arbres de mille forêts ?

Compte plutôt le sable entassé par la mer,
Car ils sont, du soleil éclairant l’univers,
Les incommensurables rais.

Le Christ représenté comme un soleil

Quinquagésime – Graduel


Graduale. Ps. 76, 15 et 16.
Tu es Deus qui facis mirabília solus : notam fecísti in géntibus virtútem tuam.
V/. Liberásti in bráchio tuo pópulum tuum, fílios Israël et Ioseph.

Vous seul accomplissez, ô mon Dieu, des merveilles
Aux yeux de Votre création,
Et faites connaître aux nations
De Votre majesté la force sans pareille.

De qui mes vers diront : C’est Lui qui libéra
Israël et ses fils captifs ?
Que mes vers soient affirmatifs :
C’est mon Dieu qui le fit de Son robuste bras.

Le Baptême de Notre-Seigneur - Dominique Antoine Magaud - CC Rvalette

Commémoraison du Baptême de Notre-Seigneur Jésus-Christ – Communion


Ant. ad Communionem. Matth. 2, 2.
Vídimus stellam eius in Oriénte, et vénimus cum munéribus adoráre Dóminum.

Des pays inconnus où le soleil se lève,
Nous avons, dans le ciel, vu l’étoile de l’Oint ;
Notre émerveillement ne venait pas d’un rêve :
Tous trois, mages puissants, en fûmes les témoins,
Et nous l’avons suivie, qui nous menait au loin.

Car nous sommes venus, chargés de beaux trésors,
D’admirables cadeaux et de présents précieux :
A Dieu, voici l’encens ; au Roy, nous offrons l’or ;
La myrrhe au Crucifié qui nous ouvre les Cieux
– Mais, plus que tout, voici nos cœurs, ô Fils de Dieu !

Image : Baptême de Notre-Seigneur Jésus-Christ, par Dominique Antoine Magaud (CC Rvalette)

Le Christ représenté comme un soleil

Samedi des Quatre-Temps de l’Avent – Communion


Ant. ad Communionem. Ps. 18, 6–7.
Exsultávit ut gigas ad curréndam viam : a summo cælo egréssio eius, et occúrsus eius usque ad summum eius.

Un sommeil agité m’avait pris dans la nuit,
Quand soudain, fabuleux réveil !
Je relevai ma tête en entendant un bruit ;
Ah ! je vis un titan brillant comme un soleil.
Ses pas, plus espacés que des gouffres béants,
Causaient des tremblements de terre ;
Et je vis, effaré, que ce divin géant
Avait en un instant parcouru l’univers.
Du levant au ponant, comme l’astre, il allait ;
Tout homme, au seuil de sa demeure,
Rempli d’admiration, de crainte, contemplait,
Sans pouvoir ignorer la venue du Seigneur.

Sainte Odile - CC Remi Leblond

Sainte Odile – Communion (dans le diocèse de Strasbourg) (Sonnet)


Ant. ad Communionem. Ps. 35, 10.
Apud te est fons vitæ, et in lúmine tuo vidébimus lumen.

Mes yeux ont lentement parcouru l’univers ;
L’obscurité planait sur un vaste désert.
Sur le sol craquelé, d’affreux ossements blancs
Heurtaient, ralentissaient mes pauvres pieds tremblants.

Ma langue était pâteuse et chargée de poussière,
Hélas ! Que j’avais soif dans ce grand cimetière !
Mon corps, cadavéreux, comme à demi vivant,
Rêvait d’un peu d’eau pure et d’un souffle de vent.

Mais au-dessus de l’ombre et de la terre aride
S’étend un beau jardin, luxuriant et splendide,
Où coulent des ruisseaux de lumière et de vie.

Jamais Votre soleil n’y termine sa course,
Et jamais, Seigneur Dieu, n’y tarit Votre source ;
A jouir de chacun d’eux, Votre main nous convie.

Image : Sainte Odile – CC Remi Leblond

Saint Cyprien de Carthage - Meister von Meßkirch

Saint Corneille et saint Cyprien – Sixième leçon des matines (avant 1960)


Saint Cyprien de Carthage - Meister von Meßkirch
Saint Cyprien de Carthage – Meister von Meßkirch

Du Livre de saint Jérôme, Prêtre : Des écrivains ecclésiastiques.
Sixième leçon. Cyprien, africain d’origine, enseigna d’abord la rhétorique avec beaucoup d’éclat. Puis, s’étant fait chrétien, à la persuasion de Cécilius, dont il choisit le nom pour l’ajouter au sien, il donna aux pauvres toute sa fortune. Peu de temps après, il fut élevé au sacerdoce, et enfin nommé Évêque de Carthage. Il serait superflu de parler de son génie, puisque ses œuvres sont plus brillantes que le soleil. Il endura le martyre sous le règne de Valérien et de Gallien, dans la huitième persécution, le même jour que Corneille souffrit à Rome, mais non la même année.

Que valent les beautés de l’art de l’orateur
Si l’on ne les fait pas esclaves du Seigneur ?
C’est ainsi que, savant en cet art, Cyprien
Aux pauvres indigents abandonna ses biens,
Et reçut sans tarder l’eau pure du Baptême.
Le voici prêtre, évêque, et de ce Dieu Qu’il aime,
Il répand plein d’ardeur la doctrine sacrée,
Prononce des discours aussi saints qu’admirés,
Et donne aux rudes mots qui cachent des merveilles1
La splendeur et l’éclat des rayons du soleil.
Mais ce n’est rien encor que d’être un écrivain
Qui parle sagement des mystères divins :
Quand les persécutions secouèrent l’empire,
Dieu remit à Son saint la palme du martyre.

1 Du temps de saint Cyprien, la Bible paraissait aux oreilles latines et grecques quelque peu barbare, stylistiquement parlant. Les canons stylistiques hébraïques n’étant pas du tout les mêmes que ceux des Gréco-Romains, le texte biblique avait pour ces lettrés habitués à la rhétorique cicéronienne quelque chose de déplaisant. Les païens ne manquaient pas de se moquer de la pauvreté (à leurs yeux aveugles) du texte biblique, mais les chrétiens cultivés étaient, de leur côté, gênés. Les Pères latins n’ont pas manqué de répondre aux attaques par des arguments divers et parfois contradictoires, mais non sans intérêt.