Ant. ad Communionem.
Regina mundi digníssima, María, Virgo perpétua, intercéde pro nostra pace et salúte, quæ genuísti Christum Dóminum, Salvatórem ómnium. (T.P. Allelúia.)
Reine de l’univers seule digne de l’être,
Ô mère immaculée du Seigneur Jésus-Christ,
Ô mère bien-aimée du Sauveur, notre Maître,
Entendez ma prière, écoutez notre cri !
Suppliez votre Fils d’accorder à sa mère
Ce qu’elle Lui demande avec de tendres yeux :
La paix dans notre cœur sur ces rives amères,
Et sur l’autre rivage, un coin tout près de Dieu.
Ant. ad Introitum. Sap. 10, 20-21.
Victrícem manum tuam, Dómine, laudavérunt páriter, allelúia : quia sapiéntia apéruit os mutum, et linguas infántium fecit disértas, allelúia, allelúia.
Ps. 97, 1.
Cantáte Dómino cánticum novum : quia mirabília fecit.
V/.Glória Patri.
Entendez, fils d’Adam, les trompettes de gloire
Et tous les chœurs du Roy des Cieux
Célébrer dans la joie Sa terrible victoire
Et Son bras victorieux.
La Sagesse divine a montré Son pouvoir
Et fait parler le silencieux ;
La bouche du muet, Il l’a remplie d’espoir
Et du désir de Dieu.
Acclamez le Seigneur, exaltez-Le, vous dis-je,
Car pour nous délivrer Il a fait des prodiges
Et des merveilles de Ses mains.
Entendez donc Sa voix ! Écoutez ! Que dit-elle ?
« Chantez de nouveaux chants et des hymnes nouvelles
Aujourd’hui et demain. »
Ant. ad Introitum. Ps. 118, 95-96.
Me exspectavérunt peccatóres, ut pérderent me : testimónia tua, Dómine, intelléxi : omnis consummatiónis vidi finem : latum mandátum tuum nimis.
Ps. Ibid., 1.
Beáti immaculáti in via : qui ámbulant in lege Dómini.
V/.Glória Patri.
Les pécheurs, comme des brigands,
M’attendaient dans un sentier sombre.
Faible, je n’ai craint ni leur nombre,
Ni leurs visages arrogants.
Mais j’ai dit sans peur à ces brutes :
« Heureux qui suit la juste voie,
Heureux qui fait sienne la Loi
Et ne faiblit point dans la lutte. »
J’obéis aux commandements
Que nous a donné le Seigneur ;
Car ils m’ont valu le bonheur
De jouir de l’éternel amant.
Secreta.
Da, miséricors Deus : ut hæc salutáris oblátio et a própriis nos reátibus indesinénter expédiat, et ab ómnibus tueátur advérsis. Per Dóminum.
Que ma faute, ô Seigneur, est lourde et monstrueuse !
Chaque jour qui passe ici-bas,
Ma faute est plus pesante, et m’est plus douloureuse,
Elle m’écrase, elle m’abat,
Et je plie comme un âne effondré sous le bât.
Que l’ennemi, Seigneur, semble avoir de puissance !
Sans cesse il rôde, l’œil mauvais,
Pour démolir encor mes restes d’innocence,
Il me suit partout où je vais,
Que je voyage au loin, ou lise à mon chevet.
Mais, ô Seigneur, voici l’offrande salutaire
Que Votre prêtre, sous Vos yeux,
Prépare pour offrir l’Immolé volontaire ;
Daignez protéger nos cœurs pieux
Des crimes de nos cœurs et de l’ange orgueilleux.
Graduale. Ps. 36, 30-31.
Os iusti meditábitur sapiéntiam, et lingua eius loquétur iudícium.
V/. Lex Dei eius in corde ipsíus : et non supplantabúntur gressus eius.
La bouche du juste est pleine de sagesse
Et sa langue indique une voie d’équité.
La loi du Seigneur est sa seule maîtresse :
Dieu vint dans son cœur, et ne l’a point quitté.
Tous ses ennemis voudront le faire choir,
Ils voudront en vain, et n’y parviendront pas ;
Le saint posera, quand viendra le soir,
Sur le seuil du Ciel son suprême pas.
Allelúia, allelúia. V/.
Felix es, sacra Virgo María, et omni laude digníssima : quia ex te ortus est sol iustítiæ, Christus, Deus noster. Allelúia.
Sainte Vierge Marie devant qui tous les anges
Se tiennent sans cesse inclinés,
Vous êtes bienheureuse et digne de louanges
Puisque de votre sein le Seigneur nous est né !
Nous étions dans la nuit ; d’une mer bienfaitrice
S’élève un astre sans rivaux,
Un soleil sans égal, un soleil de justice,
Et le monde à nos yeux parut soudain nouveau.
Ant. ad Communionem. Matth. 19, 28.
Vos, qui secúti estis me, sedébitis super sedes, iudicántes duódecim tribus Israël.
Vous qui M’avez suivi dans les tribulations,
Qui M’avez confessé jusqu’au seuil de la mort,
M’avez pris pour modèle, imité Ma Passion
Et lié librement au Seigneur votre sort,
Venez ! Vous qu’en Mon nom l’épée cruelle prend,
Prenez place et siégez sur un trône éternel.
Ô témoins morts pour Moi que le Ciel voit si grands,
C’est vous qui jugerez les tribus d’Israël.
Ant. ad Communionem. Ps. 63, 11.
Lætábitur iustus in Dómino, et sperábit in eo : et laudabúntur omnes recti corde, allelúia, allelúia.
Seul le juste a mis son bonheur
Entre les mains de son Seigneur ;
Il n’a nul autre espoir que Lui,
Seul soleil brillant dans la nuit,
Et pour avoir mis sa confiance,
Son amour et son espérance
Dans le creux accueillant des doigts
Du vrai Seigneur, l’homme au cœur droit
Tressaille, rempli d’allégresse,
Et chante sa sainte prouesse.
Ant. ad Offertorium. Ps. 134, 3 et 6.
Laudáte Dóminum, quia benígnus est : psállite nómini eius, quóniam suávis est : ómnia, quæcúmque vóluit, fecit in cælo et in terra.
Louez le Seigneur,
Car Il est plein de bonté !
Chantez à toute heure
Sa très-sainte Volonté !
Acclamez, fidèles,
Son Nom si doux et si grand,
Qui en haut du Ciel,
Occupe le premier rang.
Tout ce qu’Il désire,
Il le fait, car Il est Dieu,
Et Son vaste empire
S’étend de la terre aux Cieux.
Ant. ad Communionem. Luc. 2, 51.
Descéndit Iesus cum eis, et venit Názareth, et erat súbditus illis.
Humilité du Christ, admirable entre toutes,
Que le Seigneur si bon accorde aux orgueilleux,
Dont la bouche et l’esprit sont si secs, une goutte
Qui puisse nous ouvrir et le cœur et les yeux !
Ô Jésus, Vos parents angoissés sur la route,
Ne Vous retrouvant plus, Vous cherchent en tous lieux ;
Quand ils Vous voient enfin, des sages Vous écoutent
Témoigner devant eux que Vous connaissez Dieu.
Car Vous manifestiez la connaissance intime
Que Vous avez du Père, et les liens si étroits
Que Vous entretenez dans Votre union sublime.
Pourtant, Vous, le Seigneur, le Monarque et le Roy,
Avez daigner vouloir, malgré Votre puissance,
A deux êtres humains prêter obéissance.
Ant. ad Offertorium. Ps. 137, 7.
Si ambulávero in médio tribulatiónis, vivificábis me, Dómine : et super iram inimicórum meórum exténdes manum tuam, et salvum me fáciet déxtera tua.
Si je marche au milieu d’un chemin de souffrances,
Si la ronce et l’épine et le rocher blessant
A chacun de mes pas s’abreuvent de mon sang,
Je sais que du Seigneur viendra la délivrance.
Si l’ennemi me dit : « Vois quelle indifférence
Le dieu de ta prière a pour les innocents !
Tes cris sont aussi vains que le fut ton encens »,
Rien ne pourra m’ôter ma céleste espérance.
Le sage serviteur qui L’aura bien servi
Recevra sans tarder et l’honneur et la vie
De l’invincible main du Roy de l’univers.
Et sur les audacieux qui s’opposaient à Lui,
Sa droite s’abattra, comme on voit dans la nuit
L’éclair frapper le sol sous les coups de tonnerre.
Nous fêtons aujourd’hui saint Laurent de Brindes, dont voici une paraphrase de l’Introit. Le reste de la messe est du Commun des Docteurs.
Ant. ad Introitum. Eccli. 15, 5.
In médio Ecclésiæ apéruit os eius : et implévit eum Dóminus spíritu sapiéntiæ et intelléctus : stolam glóriæ índuit eum.
Ps. 91,2.
Bonum est confitéri Dómino : et psállere nómini tuo, Altíssime.
Le sage ouvre la bouche au milieu de l’Eglise :
Ô fidèles, écoutez-le !
Sa voix a la douceur de la plus douce brise,
Sa voix a des accents mielleux.
L’Esprit de Vérité prend place dans son cœur,
Et parle par sa voix ;
Sa langue est dirigée par son Maître et Seigneur,
Et ne dévie point de Sa voie.
Le Seigneur l’a vêtu de Sa robe de gloire,
Il l’a vêtu de Son esprit ;
A la source d’eau pure, accourez, venez boire,
Source qui jamais n’est tarie.
Confessez le Seigneur, éclatez en louanges,
Chantez sans cesse notre Dieu !
Chantez-Le dans Ses saints, chantez-Le dans Ses anges,
Dans Ses sages venus des Cieux !