Hostie - CC Patnac

Quinzième dimanche après la Pentecôte – Postcommunion


Postcommunio.
Mentes nostras et córpora possídeat, quǽsumus, Dómine, doni cæléstis operátio : ut non noster sensus in nobis, sed iúgiter eius prævéniat efféctus. Per Dóminum.

Venez, ô don du Ciel, emparez-Vous de moi,
De mon corps, de mon cœur, et régnez-y en Roy !
Quant à vous, mes passions, ma folie, mon orgueil,
Taisez-vous à jamais au fond de vos cercueils
Et laissez en mon sein se diffuser Sa voix.

La Sainte Trinité - CC sameffron

Quatrième dimanche après la Pentecôte – Offertoire


Ant. ad Offertorium. Ps. 12, 4-5.
Illúmina óculos meos, ne umquam obdórmiam in morte : ne quando dicat inimícus meus : Præválui advérsus eum.

La Sainte Trinité - CC sameffron
La Sainte Trinité – CC sameffron

Jetez Votre lumière au fond de ma pupille
Pour que je voie mon cœur avec Vos yeux :
Celui qui voit un rêve, il titube, il vacille,
Il tombe mort ; ainsi fait l’orgueilleux.

Jetez Votre lumière, ô Dieu, Votre lumière,
Pour qu’on n’entende point, lorsque j’aurai vécu,
L’odieux ricanement du maudit adversaire
Disant : « Il est à moi. C’est moi qui l’ai vaincu. »

 

Mercredi de la Passion – Offertoire


Ant. ad Offertorium. Ps. 58, 2.
Eripe me de inimícis meis, Deus meus : et ab insurgéntibus in me líbera me, Dómine.

Jésus en prison - Copyright Notice - Private Collection Digital Images (c) 2012 Cynthia A. Stevens, all rights reserved
Jésus en prison – Copyright Notice – Private Collection Digital Images (c) 2012 Cynthia A. Stevens, all rights reserved

De la griffe affreuse et noire,
Des doigts tordus faits de nœuds
Qui des fonds fuligineux
Où leur orgueil les fit choir
S’extirpent pour m’y plonger,
Dieu ! Venez me protéger !

Voici que l’ombre se lève
Et se donne un jour charmant ;
Sa lèvre suave ment
Et m’hallucine de rêves !
Venez, venez, ô Seigneur vrai,
Venez, venez me délivrer !

Saint Télesphore

Saint Télesphore – Épître (Messe Si diligis)


Léctio Epístolæ beáti Petri Apóstoli.
l. Petri 5, 1-4 et 10-11.
Caríssimi : Senióres, qui in vobis sunt, obsécro consénior et testis Christi passiónum, qui et eius, quæ in futúro revelánda est, glóriæ communicátor : páscite qui in vobis est gregem Dei, providéntes non coácte, sed spontánee secúndum Deum, neque turpis lucri grátia, sed voluntárie ; neque ut dominántes in cleris, sed forma facti gregis ex ánimo. Et, cum appáruerit princeps pastórum, percipiétis immarcescíbilem glóriæ corónam. Deus autem omnis grátiæ, qui vocávit nos in ætérnam suam glóriam in Christo Iesu, módicum passos ipse perfíciet, confirmábit solidabítque. Ipsi glória et impérium in sǽcula sæculórum. Amen.

 

Saint Télesphore
Saint Télesphore

Je vous écris, chrétiens, que j’aime tendrement,
Et j’écris pour vous, chefs, particulièrement,
Vous à qui le Seigneur remit tant de pouvoir
Pour éclairer Son peuple en ces siècles si noirs.
Gouvernez sans orgueil et dans l’esprit de Dieu,
Sans regeindre à la tâche et sans être ambitieux,
Sans chercher les faveurs, les biens ou le prestige,
Mais soyez l’instrument de Celui qui dirige.
Ne faites point peser sur vos fils votre main,
Mais que votre existence montre à tous un chemin
Qui monte au Ciel. Alors, lorsqu’au tout dernier jour,
Le seul Pasteur sera parmi nous de retour,
Après un peu de temps d’épreuve et d’affliction,
Vous serez couronnés de Ses bénédictions.
Vous recevrez alors, et moi aussi, la gloire
Qui dure tout le jour qui n’a jamais de soir.

Saint Pie X

Saint Pie X – Offertoire


Ant. ad Offertorium. Ps. 33, 12.
Veníte, fílii, audíte me : timorem Dómini docébo vos.

Saint Pie X
Saint Pie X

Venez, mes fils, écoutez-moi
Et la sagesse de la voix
De l’homme au front couvert de neige.
Venez ! Que vous enseignerai-je ?
À briser vos cœurs orgueilleux,
À craindre Votre Seigneur Dieu,
Car craindre Dieu n’est point faiblesse,
Mais le début de la sagesse.

Dieu - Viktor Vasnetsov

Troisième dimanche de Carême – Collecte


Oratio.
Quǽsumus, omnípotens Deus, vota humílium réspice : atque, ad defensiónem nostram, déxteram tuæ maiestátis exténde. Per Dóminum nostrum.

Dieu - Viktor Vasnetsov
Dieu – Viktor Vasnetsov

Seigneur tout-puissant
Et compatissant,
Daignez poser l’œil
Sur ceux qui Vous prient
Avec un esprit
Dépourvu d’orgueil.

Étendez le bras,
Et le scélérat
Qui hait Vos fidèles
Devra s’écarter
Et laisser monter
Vos enfants au Ciel.

Saint Paul et saint Pierre - Le Corrège

Octave des Saints Pierre et Paul – Communion (avant 1955)


Ant. ad Communionem. Sap. 3, 1, 2 et 3.
Iustórum ánimæ in manu Dei sunt, et non tanget illos torméntum malítiae : visi sunt óculis insipiéntium mori : illi autem sunt in pace.

Saint Paul et saint Pierre - Le Corrège
Saint Paul et saint Pierre – Le Corrège

L’âme du juste est dans la main de Dieu,
Entre Ses doigts et sous Ses divins yeux.
Que peut lui faire
L’esprit damné qui règne sur l’enfer,
Qui se croit fort, et qui n’est qu’orgueilleux ?

L’homme insensé croit que le juste est mort :
Ignorant l’âme, il ne voit que le corps.
Esprit épais !
Tu ne vois point que le juste est en paix
Et que plus rien ne peut lui faire tort.

Christ en majesté - CC Aristeas

Mercredi des Quatre-Temps de Carême – Oraison sur le peuple


Super populum : Orémus. Humiliáte cápita vestra Deo.
Oratio.
Mentes nostras, quǽsumus, Dómine, lúmine tuæ claritátis illústra : ut vidére póssimus, quæ agénda sunt ; et, quæ recta sunt, agere valeámus. Per Dóminum nostrum.

Prions. Fidèles, devant Dieu,
Inclinez vos fronts orgueilleux.

Éclairez nos esprits, Seigneur, de Vos lumières
Pour que nous puissions voir ce que nous devons faire,
Et puissions l’accomplir pour complaire à Vos yeux.

Image : Christ en majesté – CC Aristeas

La Sainte Famille - CC Père Igor

La Sainte Famille – Communion (Sonnet)


Ant. ad Communionem. Luc. 2, 51.
Descéndit Iesus cum eis, et venit Názareth, et erat súbditus illis.

Humilité du Christ, admirable entre toutes,
Que le Seigneur si bon accorde aux orgueilleux,
Dont la bouche et l’esprit sont si secs, une goutte
Qui puisse nous ouvrir et le cœur et les yeux !

Ô Jésus, Vos parents angoissés sur la route,
Ne Vous retrouvant plus, Vous cherchent en tous lieux ;
Quand ils Vous voient enfin, des sages Vous écoutent
Témoigner devant eux que Vous connaissez Dieu.

Car Vous manifestiez la connaissance intime
Que Vous avez du Père, et les liens si étroits
Que Vous entretenez dans Votre union sublime.

Pourtant, Vous, le Seigneur, le Monarque et le Roy,
Avez daigner vouloir, malgré Votre puissance,
A deux êtres humains prêter obéissance.

Missel romain de 1962 (édition chinoise)

In nomine Patris… – Ordo Missae – Prières au bas de l’autel


Voilà déjà quelques mois que ce blogue paraphrase le temporal et le sanctoral. Mais pourquoi se limiter au propre, et ne pas paraphraser également l’ordinaire de la messe ? Voici donc une toute première paraphrase de l’Ordo Missae, qui commence par les prières au bas de l’autel, lesquelles commencent elles-mêmes par un signe de Croix.

IN NOMINE Patris, et Fílii, et Spíritus Sancti. Amen.

Que l’on voit de beautés, ô poète, en tes vers !
Tu sais flatter l’oreille ; à l’homme, tu sais plaire.
Que ta lyre et tes chants sont doux et harmonieux !
Mais que valent tes vers s’ils ne chantent point Dieu ?
S’ils se sont égarés en des sujets profanes,
Crains que ta langue morte à jamais les condamne.
Poète, plein d’orgueil, tu parles en ton nom.
Chaque jour que Dieu fait, pourtant, nous apprenons
Grâce à tel papyrus d’une ruine égyptienne
Qu’il existait un homme à cette époque ancienne
Dont ses contemporains disaient beaucoup de bien,
Dont excepté le nom, nous ne savons plus rien.
Eh ! Que vaut-il ce nom ? Donne-moi sa valeur !
Qu’en savons-nous hormis qu’il plaisait en son heure ?
Il eût été bien mieux que ce nom fût perdu
Et qu’eussent perduré les vers d’un inconnu.
Je ne parlerai pas en mon nom périssable :
Le temps l’emportera, comme le vent, le sable.
Je chanterai plutôt la céleste Cité
Que gouverne le Roy de toute éternité,
Au nom de ce Seigneur à Qui seul je veux plaire,
Au nom du Saint-Esprit, et du Fils, et du Père.

Dieu créant l'univers

Vingt-et-unième dimanche après la Pentecôte – Introit


Dieu créant l'univers
Dieu créant l’univers

Ant. ad Introitum. Esth. 13, 9 et 10-11.
In voluntáte tua, Dómine, univérsa sunt pósita, et non est, qui possit resístere voluntáti tuæ : tu enim fecísti ómnia, cælum et terram et univérsa, quæ cæli ámbitu continéntur : Dominus universórum tu es.
Ps. 118, 1.
Beáti immaculáti in via : qui ámbulant in lege Dómini.

Le sceptre du Seigneur pèse sur l’univers.
Qui pourrait résister à Votre volonté ?
Seul un fol plein d’orgueil dirait pour se vanter :
J’ai tiré du néant quelques grains de poussière.

Mais, ô Seigneur mon Dieu, tout ce que nous voyons
Et tout ce qui demeure ignoré de notre œil,
L’ange, l’homme, et la bête, et le fruit que l’on cueille,
Le rocher et l’eau, tout est Votre Création !

Devant tant de grandeur, ô mon Seigneur, nous sommes
Semblables aux cirons, débiles et petits.
Que tout le reconnaisse empreint de modestie,
Tant l’animal que l’ange, et tant l’arbre que l’homme !

L’infime créature au cœur trop ambitieux
N’est qu’une âme malade et un esprit immonde ;
Seul est digne vraiment de régner sur le monde
Dieu, le Roy de la terre, et l’empereur des Cieux.

Heureux l’homme au cœur pur soumis à son Seigneur,
Qui ne s’égare point dans de funestes voies,
Et suit sans hésiter la route de la Loi :
Cet homme, vraiment sage, aura le vrai bonheur.

Job - Léon Bonnat

Sit nomen Domini benedictum. – Stances #81


Job - Léon Bonnat
Job – Léon Bonnat

Bien loin de moi l’idée de me prendre pour Job ; n’empêche, se faire pirater son compte bancaire n’est jamais une chose agréable. En revanche, cela fait toujours une bonne leçon. C’est comme cela que je crois devoir voir la chose.

Dominus dedit, Dominus abstulit ; sicut Domino placuit, ita factum est. Sit nomen Domini benedictum.

Job, I, 21

Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris,
Béni soit le nom du Seigneur.

J’étais, voilà dix jours, un orgueilleux vainqueur,
Fier de m’être emparé d’un bien de peu de prix.
La sagesse du ciel, me voulant voir meilleur,
Décida sans tarder d’abaisser mon esprit.

Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris,
Béni soit le nom du Seigneur.

Au triomphe risible ont succédé les pleurs ;
Voilà des cris de joie, voici de tristes cris.
Ainsi l’homme toujours passe-t-il d’heure en heure,
Ainsi l’homme, fragile, en ce monde varie.

Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris,
Béni soit le nom du Seigneur.

Orgueil, infâme orgueil, abandonne mon cœur,
Ce cœur qui s’est bercé de tes sorcelleries ;
Que ton voile arraché m’apporte la lueur,
Et que le châtiment soit justement compris.

Le Seigneur a donné, le Seigneur a repris,
Béni soit le nom du Seigneur.

Jésus et la Cananéenne

Les petits chiens


Jésus et la Cananéenne
Jésus et la Cananéenne

Du Maître, approchons-nous comme des petits chiens,
D’un air humble et soumis pour sustenter notre âme ;
Que nul, avec orgueil, n’avance et ne réclame
Ainsi qu’un créancier qui veut avoir son bien,
Car le Seigneur ne nous doit rien ;
A celui qui mendie, humble devant Sa face,
Généreux et prodigue, Il accorde Sa grâce.