Ant. ad Communionem. Luc. 12, 42.
Fidélis servus et prudens, quem constítuit dóminus super famíliam suam : ut det illis in témpore trítici mensúram. (T.P. Allelúia.)
Louez ce serviteur sage autant que fidèle
Que le Maître établit chef de Sa maisonnée
Pour qu’il dispense au temps donné
Une nourriture éternelle.
Graduale. Ier. 1, 5 et 9.
[…]
V/. Misit Dóminus manum suam, et tétigit os meum, et dixit mihi.
Allelúia, allelúia. V/. Luc. 1, 76 Tu, puer, Prophéta Altíssimi vocáberis : præíbis ante Dóminum paráre vias eius. Allelúia.
J’étais dans le sein de ma mère
Lorsque le doigt mystérieux,
Le doigt puissant, le doigt de Dieu,
Le doigt qui gouverne la terre,
Ouvrit mes lèvres et mes dents.
Alors j’entendis au-dedans :
« Enfant, ô suprême prophète,
Ouvre la marche par ta voix
Au Seigneur qui vient après toi :
Qu’Il trouve toutes choses prêtes. »
Ant. ad Introitum. Luc. 4, 18.
Spíritus Dómini super me : propter quod unxit me : evangelizáre paupéribus misit me, sanáre contrítos corde.
Ps. 77, 1.
Atténdite, pópule meus, legem meam : inclináte aurem vestram in verba oris mei.
V/. Glória Patri.
L’Esprit de Dieu plane au-dessus de moi
Et dans mon cœur trône le Roy des rois.
C’est sur mon front qu’Il a versé Son huile :
À Le servir j’ai consacré mes soins,
Et mon Seigneur me choisit entre mille,
Et mon Seigneur a fait de moi Son oint.
Quand Il versa Son huile sur ma tête,
Il proclama : « Voici Mon interprète.
Écoutez-le, car Je guide ses pas.
Je veux qu’il aille et Je veux qu’il enseigne
Aux pauvres gens qui ne Me savent pas
Pour que sur eux il étende Mon règne. »
Prête l’oreille à Mes commandements,
Et donne-Moi tout ton consentement.
Fais attention aux précieuses paroles
Que J’ai placées sur les lèvres des saints :
J’ai couronné leurs fronts d’une auréole
Et de Ma voix toujours ils sont enceints.
Ant. ad Communionem. Luc. 12, 42.
Fidélis servus et prudens, quem constítuit dóminus super famíliam suam : ut det illis in témpore trítici mensúram.
Gloire au serviteur prudent et fidèle
Sous qui le Seigneur mit Sa maisonnée ;
Il fut dans sa vie un ange pour elle,
Au retour du Maître il fut couronné.
Car il était sage et plein de patience,
Faisait la récolte avec un grand soin,
Et même vieillard plantait ses semences,
Donnant à chacun selon son besoin.
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Lucam
Luc. 11, 27-28.
In illo témpore : Loquénte Iesu ad turbas, extóllens vocem quædam múlier de turba, dixit illi : Beátus venter, qui te portávit, et úbera, quæ suxísti. At ille dixit : Quinímmo beáti, qui áudiunt verbum Dei, et custódiunt illud.
Jésus parle à la foule, et la foule, en silence,
Écoute attentivement
Le divin enseignement.
Que de sagesse en Lui, de force et d’espérance,
Et Ses admirables mots
Semblent anciens et nouveaux.
De la foule assemblée une femme se lève
Et proclame par sa voix
Ce que tous les autres croient :
« Heureuse enfant d’Adam, heureuse fille d’Ève
Dont le ventre T’a porté,
Dont le sein T’a allaité !
– Heureux plutôt celui qui se met à l’école
Des commandements de Dieu
Et qui les suit d’un cœur pieux.
Heureux qui du Seigneur écoute les paroles
Et les garde au fond de lui
Pour en faire son appui. »
Tractus. Luc. 2, 29-32.
Nunc dimíttis servum tuum, Dómine, secúndum verbum tuum in pace.
V/. Quia vidérunt óculi mei salutáre tuum.
V/. Quod parásti ante fáciem ómnium populórum.
V/. Lumen ad revelatiónem géntium et glóriam plebis tuæ Israël.
Mon Dieu, laissez partir Votre humble serviteur ;
Laissez-le s’en aller dans la paix et la joie :
Ses yeux n’ont-ils pas vu l’Enfant, le Fils, le Roy,
Le Salut qu’à Son peuple apporte le Seigneur ?
Vous avez préparé au vu de tous les yeux
La lumière qui doit illuminer le monde,
La torche éblouissante, admirable et féconde,
Gloire de Votre peuple Israël, ô mon Dieu.
Ant. ad Communionem. Luc. 2, 51.
Descéndit Iesus cum eis, et venit Názareth, et erat súbditus illis.
Humilité du Christ, admirable entre toutes,
Que le Seigneur si bon accorde aux orgueilleux,
Dont la bouche et l’esprit sont si secs, une goutte
Qui puisse nous ouvrir et le cœur et les yeux !
Ô Jésus, Vos parents angoissés sur la route,
Ne Vous retrouvant plus, Vous cherchent en tous lieux ;
Quand ils Vous voient enfin, des sages Vous écoutent
Témoigner devant eux que Vous connaissez Dieu.
Car Vous manifestiez la connaissance intime
Que Vous avez du Père, et les liens si étroits
Que Vous entretenez dans Votre union sublime.
Pourtant, Vous, le Seigneur, le Monarque et le Roy,
Avez daigner vouloir, malgré Votre puissance,
A deux êtres humains prêter obéissance.
+ Sequéntia sancti Evangélii secúndum Lucam.
Luc. 12, 32-34.
In illo témpore : Dixit Iesus discípulis suis : Nolíte timére, pusíllus grex, quia complácuit Patri vestro dare vobis regnum. Véndite quæ possidétis, et date eleemósynam. Fácite vobis sácculos, qui non veteráscunt, thesáurum non deficiéntem in cælis : quo fur non apprópiat, neque tínea corrúmpit. Ubi enim thesáurus vester est, ibi et cor vestrum erit.
Ne tremblez point, ô mes brebis graciles,
Car dans les Cieux votre Père vous voit ;
Si vous restez fidèles et dociles,
Si vous suivez sans hésiter Sa voix,
Vous recevrez Sa grâce la plus belle,
Vous recevrez le Royaume éternel.
Vendez, vendez ce qui vous appartient,
Détachez-vous de toutes vos richesses,
Et donnez tout aux pauvres qui n’ont rien ;
Car même au fond de quelque forteresse,
Vos biens seront ôtés par le trépas,
Par ce voleur que l’on n’arrête pas.
Mais qui pourra s’emparer de votre or
Si ce trésor se trouve dans les Cieux ?
Vous en jouirez, même après votre mort.
Plus que l’argent, il vous sera précieux,
Et vous pourrez y songer à chaque heure
Plein de plaisir et sans trembler de peur.
Je voulais changer de sujet après la série sur le Confiteor, mais voici que l’évangile d’hier nous proposait une conclusion parfaite :
Gaudium erit coram Angelis Dei super uno peccatore pœnitentiam agere. (Saint Luc, 15, 10)
C’est à dire : Il y aura de la joie parmi les anges de Dieu, pour un seul pécheur qui fait pénitence.
Le prince du mensonge alla parler à Dieu :
« Regardez l’univers, et du haut de Vos Cieux,
Devant Vos serviteurs, Vous devrez reconnaître
Que j’en suis désormais le seigneur et le maître.
Moi, je vois pour ma part que sept milliards d’humains
Sont, ou près d’y tomber, ou déjà dans ma main.
Oui, Votre créature admirable et si belle,
Contre Votre amitié par mes soins se rebelle.
Oui, cette créature à Votre Fils liée
Sous ma terrible loi désire se plier.
Mais pourquoi Vous réjouir ? Pour me mettre en colère ?
Enfin, expliquez-moi ce qui peut bien Vous plaire
Sur cette boule ingrate, orgueilleuse et impie
Qui devrait provoquer Votre profond dépit ?
Tout dans l’homme aujourd’hui, cette race traîtresse,
Devrait faire verser des larmes de tristesse !
Mais qu’entends-je, pourtant ? Des cantiques joyeux !
Je vois l’ange réjoui, et n’en crois pas mes yeux !
Répondez, répondez, pourquoi tant de bonheur
Quand l’intouchable Roy doit Se vider de pleurs ? »
Un ange répondit : « Ne vois-tu pas, satan,
Ces pécheurs repentis, ces nouveaux pénitents ?
Pour un seul qui revient à l’Amour éternel,
Dieu verse plus de liesse aux habitants du Ciel. »