Postcommunio.
Implorámus, Dómine, cleméntiam tuam : ut hæc divína subsídia, a vítiis expiátos, ad festa ventúra nos prǽparent. Per Dóminum.
Ne tarde point, mon cœur, prie le Dieu de clémence
Dont la Main t’a nourrie d’un aliment immense
De te rendre assez pur et saint pour mériter
De partager les joies de la Nativité.
Postcommunio.
Mentes nostras et córpora possídeat, quǽsumus, Dómine, doni cæléstis operátio : ut non noster sensus in nobis, sed iúgiter eius prævéniat efféctus. Per Dóminum.
Venez, ô don du Ciel, emparez-Vous de moi,
De mon corps, de mon cœur, et régnez-y en Roy !
Quant à vous, mes passions, ma folie, mon orgueil,
Taisez-vous à jamais au fond de vos cercueils
Et laissez en mon sein se diffuser Sa voix.
Secreta.
Hæc hóstia, Dómine, quǽsumus, emúndet nostra delícta : et ad sacrifícium celebrándum, subditórum tibi córpora mentésque sanctíficet. Per Dóminum.
Seigneur, que cette hostie si pure
Arrache à nos cœurs ses souillures,
Et lève vers Vous, ô mon Dieu,
Nos pauvres cœurs avec nos yeux
Pour prendre part au sacrifice
Où s’offre pour nous Votre Fils.
Postcommunio
Súmpsimus, Dómine, ætérnæ vitæ sacraménta, te humiliter deprecántes : ut, beáto Venántio Mártyre tuo pro nobis deprecánte, véniam nobis concílient et grátiam. Per Dóminum.
Semblables à des oisillons
Dont les ailes froissées sont lourdes
Et la démarche lente et gourde,
Humbles, nous nous agenouillons
Pour recevoir, la bouche ouverte,
Le plus sacré des aliments,
La Victime du sacrement
Qui pour nous sauver S’est offerte.
Nous Vous attendons à genoux,
Et Vous prions, Pain éternel,
Blanc comme lait, doux comme miel,
De bien vouloir descendre en nous.
Le prêtre béni vient. Derrière
Marche le saint martyr Venant
Qui souffrit et qui maintenant
Parle pour nous auprès du Père.
Ô saint glorieux et couronné,
Vos fidèles remplis d’audace
Viennent vous demander la grâce
Que Dieu daigne leur pardonner.
Postcommunio.
Adésto nobis, Dómine, Deus noster : ut per hæc, quæ fidéliter súmpsimus, et purgémur a vítiis et a perículis ómnibus eruámur. Per Dóminum nostrum.
Ô divin Roy du Ciel, Vous venez sous la voûte
De mon âme qui tremble et de joie frémit toute,
Et de l’éternité boit déjà quelques gouttes.
Restez, restez Seigneur : le vice est résistant,
Et les périls nombreux pour qui vit dans le temps ;
Restez, arrachez-nous aux griffes de satan.
Secreta.
Super has hóstias, quǽsumus, Dómine, benedíctio copiósa descéndat : quæ et sanctificatiónem nobis cleménter operátur, et de Sanctórum nos sollemnitáte lætíficet. Per Dóminum.
Bénédiction de Dieu, comme un torrent d’eau vive
Qui dévale en grondant et déborde des rives,
Descendez sur l’hostie et sur tous les cœurs saints
Qui recevront bientôt Sa blancheur en leur sein.
Ô Bien-Aimés de Dieu qui vivez à Sa cour
Et que nous, à Sa porte, acclamons en ce jour,
Faites-nous parvenir un peu de votre joie,
Et rendez nos cœurs purs, saints, parfaits, justes, droits.
Postcommunio
Refécti cibo potúque cælésti, Deus noster, te súpplices exorámus : ut, in cuius hæc commemoratióne percépimus, eius muniámur et précibus. Per Dóminum.
Venez vivre dans mon cœur, Vin et Pain du Ciel,
Dieu fort descendu pour nous dans les cœurs fidèles !
Vous, saint, veuillez supplier votre Roy si bon
D’offrir des secours nouveaux dès que nous tombons.
Postcommunio.
Hæc nos commúnio, Dómine, purget a crímine : et, intercedénte beáta Vírgine Dei Genetríce María, cæléstis remédii fáciat esse consórtes. Per eúndem Dóminum nostrum.
Ô Jésus venu dans l’Hostie,
Ô Dieu très grand et tout petit,
Délivrez-moi de mes souillures
Et de mes mauvais appétits
Pour que mon cœur devienne pur.
Ô Fils de la Vierge Marie,
Créature et mère chérie,
Accordez-moi secours et aide,
Car votre mère que je prie
À mes demandes intercède.
I Secreta.
Oblátis munéribus, quǽsumus, Dómine, Ecclésiam tuam benígnus illúmina : ut, et gregis tui profíciat ubique succéssus, et grati fiant nómini tuo, te gubernánte, pastóres. Per Dóminum.
Puisque l’ombre et l’horreur ont recouvert la terre
Et que Votre troupeau tremble, triste et troublé,
Jamais plus qu’aujourd’hui ne sont si nécessaires
Nos instantes prières,
Jamais plus qu’aujourd’hui, pauvres nains désolés,
N’avons nous le besoin d’être bien épaulés.
Nous sommes à Vos pieds comme au pied du Calvaire
Voyant dans cette hostie l’Agnel immaculé,
Et nous Vous supplions dans nos chants et nos vers
D’envoyer la lumière,
De donner à nos chefs le don de bien parler,
De donner à nos chefs d’être vrais et zélés.
Secreta.
Tua, Dómine, propitiatióne, et beátæ Maríæ semper Vírginis intercessióne, ad perpétuam atque præséntem hæc oblátio nobis profíciat prosperitátem et pacem. Per Dóminum.
Seigneur Jésus, regardez tendrement
Les fils confiés à Votre sainte mère,
Cette Marie qui sut si bien Vous plaire
Qu’elle devint reine du Firmament.
Voyez ces fils, donnés à Votre mère
Par Votre bouche au sommet de la Croix ;
N’oubliez point, ô le plus grand des Roys,
Ce qui, mourant, a su jadis Vous plaire.
De Votre lèvre, au faîte de la Croix
Sont descendus des mots pleins de douceur ;
Que tous nos vœux montent vers Vous, Seigneur,
Et dans les Cieux touchent le plus grand Roy.
Des Cieux bénis, descend sainte douceur !
Viens habiter nos cœurs bien tendrement ;
Fais, je t’en prie, qu’un jour au Firmament,
Ils montent voir la Vierge et le Seigneur.
Secreta.
Hæc múnera, quǽsumus, Dómine, quæ óculis tuæ maiestátis offérimus, salutária nobis esse concéde. Per Dóminum.
Voici l’offrande offerte à Votre Majesté ;
N’y voyez pas, Seigneur, de la vaine matière,
Mais contemplez ce Fils, ô Père,
Que la Très-Sainte Vierge a jadis enfanté.
Car c’est de Votre Fils que nous offrons la chair,
Ce Fils qui, comme Vous, nous aime extrêmement
Et qui dans les plus grands tourments
Pour libérer nos cœurs du diable s’est offert.
Voici pour nous, Seigneur, le seul médicament,
Le seul qui peut guérir nos âmes de nos crimes ;
Ah, que ce remède sublime
Vienne sauver nos cœurs même en les enflammant.
Postcommunio
Sanctificáti, Dómine, salutári mystério : quǽsumus ; ut, intercedénte sancto Iosépho Confessóre tuo, ad maius semper proficiámus pietátis increméntum. Per Dóminum nostrum.
Voici qu’est assouvi notre plus cher désir,
Notre désir le plus profond.
Notre Maître adoré visite Son empire,
Et parmi nous Il Se confond.
Devant Lui, saint Joseph Le précède et L’annonce
Et pour protéger Ses genoux,
Il balaie Son chemin, ôte pierres et ronces
Avant de Lui parler pour nous.
« Seigneur, écoutez-moi, qui par Votre faveur,
Qui par Vous ai tout mérité.
Accordez à tous ceux qui Vous prient de grand cœur
Un plus grand esprit de piété. »
Secreta.
Réspice, Dómine, múnera supplicántis Ecclésiæ : et salúti credéntium perpétua sanctificatióne suménda concéde. Per Dóminum.
Voyez les aliments où Vous allez descendre,
Et voyez, ô Seigneur, l’Église qui Vous prie ;
C’est de Vous qu’elle veut toujours être nourrie,
Mais, humble, sur sa tête elle a versé des cendres.
Recevons, ô chrétiens, avec un pur esprit
Le seul Pain nourrissant, plus précieux qu’un trésor !
Puissions-nous Le manger sans encourir la mort
Et L’accueillir en nous en connaissant Son prix.
Qu’Il vienne dans nos cœurs en venant dans nos corps,
Et loin de nous valoir la juste damnation,
Qu’Il nous offre les fruits de la riche Passion
Pour conduire ici-bas nos âmes vers le port.