Ant. ad Communionem. Sap. 16, 20.
Panem de cælo dedísti nobis, Dómine, habéntem omne delectaméntum et omnem sapórem suavitátis.
Vous nous avez donné le Pain du Ciel,
Plus blanc que le lait, plus doux que le miel.
Ant. ad Communionem. Sap. 16, 20.
Panem de cælo dedísti nobis, Dómine, habéntem omne delectaméntum et omnem sapórem suavitátis.
Vous nous avez donné le Pain du Ciel,
Plus blanc que le lait, plus doux que le miel.
Ant. ad Introitum. Sap. 18, 14-15.
Dum médium siléntium tenérent ómnia, et nox in suo cursu médium iter háberet, omnípotens Sermo tuus, Dómine, de cælis a regálibus sédibus venit.
Ps. 92, 1.
Dóminus regnávit, decórem indútus est : indútus est Dóminus fortitúdinem, et præcínxit se.
V/.Glória Patri.
Au milieu de la nuit, dans un calme silence,
Votre Verbe, vêtu de la Toute-Puissance,
Du trône sans égal où Vous siégez, mon Dieu,
Dans la plus haute salle au grand palais des Cieux,
S’élance.
Le Seigneur s’est vêtu de gloire et de beauté,
Il règne dans Sa force et dans Sa majesté ;
Enfants, Son éclatante et scintillante armure
Et Son épée tranchante à la lame d’or pur
Chantez !
Ant. ad Offertorium. Ps. 88, 6.
Confitebúntur cæli mirabília tua, Dómine : et veritátem tuam in ecclésia sanctórum, allelúia, allelúia.
La procession
Grave et priante
Monte vers Sion,
Et Vos saints chantent
Tous Vos exploits,
Votre sagesse,
Vos douces lois
Et Vos largesses.
Ant. ad Introitum. Eccli. 15, 5.
In médio Ecclésiæ apéruit os eius : et implévit eum Dóminus spíritu sapiéntiæ et intelléctus : stolam glóriæ índuit eum.
Ps. 91,2.
Bonum est confitéri Dómino : et psállere nómini tuo, Altíssime.
V/. Glória Patri.
Ce saint ouvrit sa bouche au milieu de l’Église,
Dieu mit dans son haleine une sagesse exquise,
Une science inouïe ;
Il le vêtit de gloire et Son cœur s’en réjouit.
Qu’il est bon d’imiter les chants sacrés des anges,
Et de Vous adresser, ô Seigneur, nos louanges ;
D’oser, épouvantés,
De nos si faibles voix Vos merveilles vanter.
Ant. ad Introitum. Sap, 11, 24, 25 et 27.
Miseréris ómnium, Dómine, et nihil odísti eórum quæ fecísti, dissímulans peccáta hóminum propter pæniténtiam et parcens illis : quia tu es Dóminus, Deus noster.
Ps. 56, 2.
Miserére mei, Deus, miserére mei : quóniam in te confídit ánima mea.
V/.Glória Patri.
De qui, Seigneur, n’avez-Vous point pitié ?
Pour Vos enfants, Vous n’avez point de haine :
Vous pardonnez, Dieu très doux, volontiers
Au cœur contrit qui vient chercher sa peine.
Pitié, Seigneur ! Mon âme se repent,
Mon cœur éclate en sanglots de souffrance
Et mon esprit, pris aux crocs du serpent,
Ne met qu’en Vous, Vous mon Dieu, sa confiance.
Ant. ad Introitum. Ps. 36, 30-31.
Os iusti meditábitur sapiéntiam, et lingua eius loquétur iudícium : lex Dei eius in corde ipsíus. (T.P. Allelúia, allelúia.)
Ps. Ibid., 1.
Noli æmulári in malignántibus : neque zeláveris faciéntes iniquitátem.
V/.Glória Patri.
Le juste tient sa langue et ne dit pas sans cesse
Des inepties, mais silencieux,
Il goûte tout le jour au fruit de la sagesse,
Et s’il parle, il parle des Cieux.
La loi venue du Ciel allonge ses racines
Dans la terre de son esprit ;
Sa langue est un rameau d’où coule une résine
Riche, et qui chaque jour fleurit.
Jalouse donc le juste, imite-le toujours,
Et n’envie point l’homme mauvais ;
Il est heureux et riche ? À la fin de ses jours,
Il criera : « Hélas ! Je rêvais. »
Ant. ad Offertorium. Ps. 33, 12.
Veníte, fílii, audíte me : timorem Dómini docébo vos.
Venez, mes fils, écoutez-moi
Et la sagesse de la voix
De l’homme au front couvert de neige.
Venez ! Que vous enseignerai-je ?
À briser vos cœurs orgueilleux,
À craindre Votre Seigneur Dieu,
Car craindre Dieu n’est point faiblesse,
Mais le début de la sagesse.
Léctio libri Sapiéntiæ.
Eccli. 31, 8-11.
Beátus vir, qui invéntus est sine mácula, et qui post au-rum non ábiit, nec sperávit in pecúnia et thesáuris. Quis est hic, et laudábimus eum ? fecit enim mirabília in vita sua. Qui probátus est in illo, et perféctus est, erit illi glória ætérna : qui potuit tránsgredi, et non est transgréssus : fácere mala, et non fecit : ídeo stabilíta sunt bona illíus in Dómino, et eleemósynis illíus enarrábit omnis ecclésia sanctórum.
Ô vous que le Seigneur a trouvé sans péché,
Vous que Dieu n’a point vu se gaver de richesses,
Que Dieu n’a point trouvé le visage penché
Devant l’or et l’argent qui tous deux disparaissent,
De vous nous pouvons dire : « Ah, cet homme est heureux ! »
Quel est son nom ? Cet homme a droit à nos louanges.
Il a suivi sans faille un chemin valeureux,
Et reçu le trophée de la main des saints anges.
Quel est le nom de l’homme éprouvé par son Roy
Et par Lui trouvé saint, sans tache et sans souillure ?
Il pouvait jeter bas le cadeau de la croix,
Piétiner son fardeau ; mais il est resté pur.
Admirez donc celui qui souffrit et pourtant
Demeura jusqu’au soir ferme autant que fidèle :
Son Seigneur le fait roi d’un royaume hors du temps
Et devant tous le vêt d’une gloire éternelle.
Léctio libri Sapiéntiæ.
Eccli. 31, 8-11.
Beátus vir, qui invéntus est sine mácula, et qui post aurum non ábiit, nec sperávit in pecúnia et thesáuris. Quis est hic, et laudábimus eum ? fecit enim mirabília in vita sua. Qui probátus est in illo, et perféctus est, erit illi glória ætérna : qui potuit tránsgredi, et non est transgréssus : fácere mala, et non fecit : ídeo stabilíta sunt bona illíus in Dómino, et eleemósynis illíus enarrábit omnis ecclésia sanctórum.
Heureux l’homme qui monte aux Cieux
Et se présente devant Dieu
Avec un habit sans souillures ;
Heureux qui détourna les yeux
Des trésors qui sont si précieux
Pour corrompre les âmes pures.
Dites-nous qui a mérité
D’entrer dans la félicité
Dont votre cœur est plein, saints anges !
Si sur terre il a tout quitté,
C’est du Ciel qu’il a hérité,
Et nous lui ferons nos louanges !
Il put trahir la sainte loi,
Il put faire de l’or son roi
Et de son cœur un criminel ;
Mais il a conservé la foi,
Il a porté sa lourde croix
Et reçu la gloire éternelle.
Ant. ad Introitum. Sap. 10, 20-21.
Victrícem manum tuam, Dómine, laudavérunt páriter, allelúia : quia sapiéntia apéruit os mutum, et linguas infántium fecit disértas, allelúia, allelúia.
Ps. 97, 1.
Cantáte Dómino cánticum novum : quia mirabília fecit.
V/.Glória Patri.
Entendez, fils d’Adam, les trompettes de gloire
Et tous les chœurs du Roy des Cieux
Célébrer dans la joie Sa terrible victoire
Et Son bras victorieux.
La Sagesse divine a montré Son pouvoir
Et fait parler le silencieux ;
La bouche du muet, Il l’a remplie d’espoir
Et du désir de Dieu.
Acclamez le Seigneur, exaltez-Le, vous dis-je,
Car pour nous délivrer Il a fait des prodiges
Et des merveilles de Ses mains.
Entendez donc Sa voix ! Écoutez ! Que dit-elle ?
« Chantez de nouveaux chants et des hymnes nouvelles
Aujourd’hui et demain. »
Ant. ad Communionem. Luc. 4, 22.
Mirabántur omnes de his, quæ procedébant de ore Dei.
Toi qui lis tant les hommes,
Et les écoutes tant,
Tu n’ignores pas comme
Ils se trompent souvent.
La bouche de l’homme erre :
Le plus sage de nous
Souvent devrait se taire
Et se mettre à genoux.
Car notre bouche est d’ombre,
Elle éclaire bien peu,
Si petit est le nombre
De tout ce qu’elle peut.
La bouche de lumière
Est la bouche de Dieu ;
Homme, écoute ton Père,
Écoute de ton mieux.
Oratio.
Deus, qui beátum Albértum Pontíficem tuum atque Doctórem in humána sapiéntia divínæ fídei subiiciénda magnum effecísti : da nobis, quǽsumus ; ita eius magistérii inhærére vestígiis, ut luce perfécta fruámur in cælis. Per Dóminum.
Ô divin Créateur, seul digne de louanges,
Vous avez déposé dans les mains de Vos anges
Un trésor dont l’éclat ne peut être terni ;
Trois légions sont chargées du poids de la sagesse,
Et sur la création font de grandes largesses
Et la science de Dieu se répand infinie.
Qu’elle est faible, mon Dieu, notre sagesse humaine !
Seule, elle est égarée ; et, seule, elle nous mène
Au fond du gouffre obscur où son médiocre éclat
Nous laisse sans tarder aux mains de la démence ;
Mais, hélas, pauvre myope, elle se croit immense,
Et ne fait que se perdre en ses vains entrelacs.
Béni l’homme prudent dont la lueur s’incline
Devant les rais perçants des lumières divines !
Béni soit saint Albert qui soumit à la foi
Sa raison, qui, pour nous, fut cependant si grande !
Que nos têtes perdues à sa suite s’amendent,
Et suivent Votre saint sur la seule vraie voie.
Ant. ad Communionem. Sap. 3, 4, 5 et 6.
Et si coram homínibus torménta passi sunt, Deus tentávit eos : tamquam aurum in fornáce probávit eos, et quasi holocáusta accépit eos.
Ils ont souffert
Mille tourments :
Le feu, le fer,
Terriblement !
À Dieu le Père
Dans ces moments
Ils ont su plaire
Splendidement.
Dans cette mort,
Ils miment l’or
Qu’on purifie ;
Et leur modèle
Est l’humble agnel
Qu’on sacrifie.
Graduale. Ps. 36, 30-31.
Os iusti meditábitur sapiéntiam, et lingua eius loquétur iudícium.
V/. Lex Dei eius in corde ipsíus : et non supplantabúntur gressus eius.
Écoute la bouche du saint
Car ses dents macèrent sans cesse
La plus céleste des sagesses.
Le souffle qui sort de son sein
Est une juste et douce haleine
Qui de l’Esprit est toute pleine.
Non, ce n’est pas de l’air qu’il vit,
Mais c’est de la sainte doctrine
Qui se répand dans sa poitrine.
Démon, celui que Dieu ravit,
Tu ne peux en être vainqueur,
Car c’est Dieu qui bat en son cœur.