Secreta.
Hæc múnera, quǽsumus, Dómine, quæ óculis tuæ maiestátis offérimus, salutária nobis esse concéde. Per Dóminum.
Voici l’offrande offerte à Votre Majesté ;
N’y voyez pas, Seigneur, de la vaine matière,
Mais contemplez ce Fils, ô Père,
Que la Très-Sainte Vierge a jadis enfanté.
Car c’est de Votre Fils que nous offrons la chair,
Ce Fils qui, comme Vous, nous aime extrêmement
Et qui dans les plus grands tourments
Pour libérer nos cœurs du diable s’est offert.
Voici pour nous, Seigneur, le seul médicament,
Le seul qui peut guérir nos âmes de nos crimes ;
Ah, que ce remède sublime
Vienne sauver nos cœurs même en les enflammant.
Ant. ad Offertorium. Ps. 137, 7.
Si ambulávero in médio tribulatiónis, vivificábis me, Dómine : et super iram inimicórum meórum exténdes manum tuam, et salvum me fáciet déxtera tua.
Si je marche au milieu d’un chemin de souffrances,
Si la ronce et l’épine et le rocher blessant
A chacun de mes pas s’abreuvent de mon sang,
Je sais que du Seigneur viendra la délivrance.
Si l’ennemi me dit : « Vois quelle indifférence
Le dieu de ta prière a pour les innocents !
Tes cris sont aussi vains que le fut ton encens »,
Rien ne pourra m’ôter ma céleste espérance.
Le sage serviteur qui L’aura bien servi
Recevra sans tarder et l’honneur et la vie
De l’invincible main du Roy de l’univers.
Et sur les audacieux qui s’opposaient à Lui,
Sa droite s’abattra, comme on voit dans la nuit
L’éclair frapper le sol sous les coups de tonnerre.