Allelúia, allelúia. V/.Isai. 45, 15. Vere tu es Rex abscónditus, Deus Israël Salvátor. Allelúia.
Ce poème contient l’alexandrin suivant : Jésus-Christ, Fils de Dieu, Sauveur, Pontife et Roy.
Je vois des dieux païens les statues titanesques,
Les superbes frontons, les éclatantes fresques
Où leurs crimes honteux et leurs tristes exploits
Bafouent, défient sans peur la morale et les lois ;
Je vois l’autel de marbre où des victimes vaines
Sont aux démons odieux immolés par centaines,
Et des cérémonies sauvages, des festins
Où viles dépravées, viveurs aux bas instincts
Reçoivent des lauriers dans la pompe publique
À l’ombre d’une idole inerte et tyrannique ;
Dans le monde obscurci, chacun en effet voit
Les démons singeant Dieu ; mais qui Vous voit, ô Roy ?