Ant. ad Offertorium. Ps. 71, 10-11.
Reges Tharsis, et ínsulæ múnera ófferent : reges Arabum et Saba dona addúcent : et adorábunt eum omnes reges terræ, omnes gentes sérvient ei.
Ils viendront de toute la terre
Chargés d’or et de pierreries,
Traverseront fleuves et mers,
Montagnes et vastes prairies ;
Et devant Vous, Enfant candide,
Tous les rois se prosterneront,
À Vos pieds poudreront leur front
Tous les rois, ô Maître splendide !
Ant. ad Offertorium. Ps. 8, 6-7.
Glória et honóre coronásti eum : et constituísti eum super ópera mánuum tuárum, Dómine.
Ô jour de gloire, ô jour de fête !
Vous avez posé sur sa tête,
Sur la tête de Votre saint,
Le plus fin, le plus beau diadème,
D’or et d’argent niellés de gemmes
Qui représentent Vos desseins.
Ô Roy, Vous avez en personne
Ceint son front pur d’une couronne,
Et Vous l’avez fait souverain,
Vous l’avez vêtu de puissance
Sur tout ce qui a pris naissance
De Vos toutes-puissantes mains.
Tractus. Ps 44:11 et 12.
Audi, fília, et vide, et inclína aurem tuam: quia concupívit Rex speciem tuam.
Ps 44:13 et 10.
Vultum tuum deprecabúntur omnes dívites plebis: fíliæ regum in honóre tuo.
Ps 44:15-16.
Adducántur Regi Vírgines post eam: próximæ eius afferéntur tibi.
V. Adducántur in lætítia et exsultatióne: adducántur in templum Regis.
Entends, ma fille, entends la clameur du héraut,
Et donne libre cours à la joie dans ton cœur,
Car tu n’en auras jamais trop,
Puisque approche de toi dans toute Sa splendeur
Notre adorable et divin Roy !
Ta beauté sans égale a ravi ton Seigneur :
Donne à ton tendre esprit libre cours à sa joie !
Vois donc dans l’avenir combien d’hommes se pressent,
S’inclinent à tes pieds et te prient humblement !
Toute la cour et la noblesse
Vient chercher ta faveur comme ton agrément,
Et les plus puissants te demandent
De prier ton Époux d’être pour eux clément
Et font pour te fléchir mille dons, mille offrandes !
Tes compagnes seront après toi présentées
Au Seigneur de ton âme et de tout l’univers
Dans l’infinie félicité.
Le temple fleurira de blanches primevères,
Et puis de chrysanthèmes blancs,
Lorsque les vantaux d’or seront soudain ouverts
Et qu’elles entreront, timides, à pas lents.
Ant. ad Communionem.
Beáta viscera Maríæ Vírginis, quæ portavérunt ætérni Patris Fílium.
Si notre chair est putréfiée
Depuis que l’homme s’est confié
Aux abominables écailles
Du serpent pour jamais proscrit,
Bienheureuses sont vos entrailles
Immaculée Vierge Marie !
Du venin de notre nature,
Le Seigneur les a gardées pures ;
Son triple et lumineux faisceau
Descendit dans votre matrice,
Et fit de vous l’alme vaisseau
De nul autre que de Son Fils.
Ant. ad Communionem. Eccli. 39, 19.
Floréte, flores, quasi lílium, et date odórem, et frondéte in grátiam, collaudáte cánticum, et benedícite Dóminum in opéribus suis.
Ah, que la terre s’embellisse !
Fleurissez toute, fleurs des champs,
Fleurs du levant, fleurs du couchant,
Imitez le plus beau des lys !
Ouvrez-vous, ouvrez vos calices,
Et que vos parfums attachants
Aillent en tous lieux s’épanchant :
Imitez le plus beau des lys !
Que vos beautés et vos délices,
Objets délicats et touchants,
Soient pour le Seigneur comme un chant :
Imitez le plus beau des lys !
Pour que rien ne vous avilisse,
Imitez le plus beau des lys !
Secreta.
Hæc múnera, quǽsumus, Dómine, quæ óculis tuæ maiestátis offérimus, salutária nobis esse concéde. Per Dóminum.
Voici l’offrande offerte à Votre Majesté ;
N’y voyez pas, Seigneur, de la vaine matière,
Mais contemplez ce Fils, ô Père,
Que la Très-Sainte Vierge a jadis enfanté.
Car c’est de Votre Fils que nous offrons la chair,
Ce Fils qui, comme Vous, nous aime extrêmement
Et qui dans les plus grands tourments
Pour libérer nos cœurs du diable s’est offert.
Voici pour nous, Seigneur, le seul médicament,
Le seul qui peut guérir nos âmes de nos crimes ;
Ah, que ce remède sublime
Vienne sauver nos cœurs même en les enflammant.
Allelúia, allelúia. V/. Stabat sancta María, cæli Regína et mundi Dómina, iuxta Crucem Dómini nostri Iesu Christi dolorósa. Allelúia.
L’âme transpercée de douleurs,
Et la bouche agitée de pleurs,
La Vierge était près de la Croix.
Elle était aux pieds de son Roy
Jusques en cet instant fidèle,
Effondrée, sans douter du Ciel.
Juste au pied de l’infâme tronc,
Et frappée de l’odieux affront,
Marie prie pour son pauvre fils.
« Ce terrible et cruel supplice,
M’a remplie de peine, ô mon Dieu :
Cédez à mon cœur doux et pieux ! »
Ô sanglots, suprêmes prières,
Mêlés dans la grise poussière
Au Sang versé du fils chéri !
Mais la foule pousse des cris,
Un bourreau rit à pierre fendre,
Et la Vierge est changée en cendres.
Humblement, tout son cœur supplie,
Elle appelle, et son front pâlit,
Cent épées plongent dans son âme.
Cependant, percée de ces lames,
Sans trahir, la Vierge éplorée
Se penchait au cœur adoré.
Allelúia, allelúia. V/.
Felix es, sacra Virgo María, et omni laude digníssima : quia ex te ortus est sol iustítiæ, Christus, Deus noster. Allelúia.
Sainte Vierge Marie devant qui tous les anges
Se tiennent sans cesse inclinés,
Vous êtes bienheureuse et digne de louanges
Puisque de votre sein le Seigneur nous est né !
Nous étions dans la nuit ; d’une mer bienfaitrice
S’élève un astre sans rivaux,
Un soleil sans égal, un soleil de justice,
Et le monde à nos yeux parut soudain nouveau.
Ant. ad Introitum.
Gaudeámus omnes in Dómino, diem festum celebrántes sub honóre beátæ Annæ, de cuius solemnitáte gaudent Angeli et colláudant Fílium Dei.
Ps. 44, 2.
Eructávit cor meum verbum bonum ; dico ego opéra mea Regi.
V/. Glória Patri.
Réjouissons-nous dans le Seigneur
Car nous célébrons aujourd’hui
L’aïeule de notre Sauveur.
Le monde plongé dans la nuit
Voit une lueur qui émane
Et l’obscurité qui s’enfuit.
Grâce plus grande que la manne,
Voici la mère de Marie,
Voici l’admirable sainte Anne.
Remplis de joie, les purs esprits
Répandent partout leurs cantiques
Et rendent gloire à Jésus-Christ.
Que de paroles magnifiques
J’ai dites face au Roy des rois,
Que de paroles véridiques !
J’ai dit, humble et de bonne foi,
Ce que du matin jusqu’au soir,
J’avais fait et, sublime émoi,