Saint Cyprien de Carthage - Meister von Meßkirch

Saints Corneille et Cyprien – Postcommunion


Postcommunio
Quǽsumus, Dómine, salutáribus repléti mystériis : ut, quorum sollémnia celebrámus, eórum oratiónibus adiuvémur. Per Dóminum.

Saint Cyprien de Carthage - Meister von Meßkirch
Saint Cyprien de Carthage – Meister von Meßkirch

Nous Vous le demandons, Seigneur dont les mystères
Nous ont rassasiés d’aliments salutaires :
Que ceux dont nous faisons la louange aujourd’hui
Soient nos intercesseurs, notre aide et notre appui.

Saint Cyprien de Carthage - Meister von Meßkirch

Saints Corneille et Cyprien – Graduel (messe Intret) (Rondeau)


Graduale. Exodi 15,11.
Gloriósus Deus in Sanctis suis : mirábilis in maiestáte, fáciens prodígia.
V/. Ibid., 6. Déxtera tua, Dómine, glorificáta est in virtúte : déxtera manus tua confrégit inimícos.

Saint Cyprien de Carthage - Meister von Meßkirch
Saint Cyprien de Carthage – Meister von Meßkirch

Vous êtes plein de gloire en Vos saints, ô mon Dieu,
Et Votre majesté resplendit à nos yeux
Réfléchie par Vos saints comme dans un miroir ;
Car ils ont remporté pour Vous mainte victoire
Contre Vos ennemis qui font la guerre aux Cieux.

Oui, c’est en Votre nom qu’ils ont en mille lieux
Rendu Votre ennemi sans force et silencieux ;
Et puisque c’est de Vous que vient tout leur pouvoir,
Vous êtes plein de gloire !

L’horrible magicien les épie, envieux,
Car ils font grâce à Vous des gestes merveilleux,
Et rejeter de tous l’infâme magie noire ;
Oui, Vos saints sont pour vous des offrandes du soir,
Et dans tous leurs hauts faits et leurs exploits glorieux
Vous êtes plein de gloire.

Saint Cyprien de Carthage - Meister von Meßkirch

Saint Corneille et saint Cyprien – Sixième leçon des matines (avant 1960)


Saint Cyprien de Carthage - Meister von Meßkirch
Saint Cyprien de Carthage – Meister von Meßkirch

Du Livre de saint Jérôme, Prêtre : Des écrivains ecclésiastiques.
Sixième leçon. Cyprien, africain d’origine, enseigna d’abord la rhétorique avec beaucoup d’éclat. Puis, s’étant fait chrétien, à la persuasion de Cécilius, dont il choisit le nom pour l’ajouter au sien, il donna aux pauvres toute sa fortune. Peu de temps après, il fut élevé au sacerdoce, et enfin nommé Évêque de Carthage. Il serait superflu de parler de son génie, puisque ses œuvres sont plus brillantes que le soleil. Il endura le martyre sous le règne de Valérien et de Gallien, dans la huitième persécution, le même jour que Corneille souffrit à Rome, mais non la même année.

Que valent les beautés de l’art de l’orateur
Si l’on ne les fait pas esclaves du Seigneur ?
C’est ainsi que, savant en cet art, Cyprien
Aux pauvres indigents abandonna ses biens,
Et reçut sans tarder l’eau pure du Baptême.
Le voici prêtre, évêque, et de ce Dieu Qu’il aime,
Il répand plein d’ardeur la doctrine sacrée,
Prononce des discours aussi saints qu’admirés,
Et donne aux rudes mots qui cachent des merveilles1
La splendeur et l’éclat des rayons du soleil.
Mais ce n’est rien encor que d’être un écrivain
Qui parle sagement des mystères divins :
Quand les persécutions secouèrent l’empire,
Dieu remit à Son saint la palme du martyre.

1 Du temps de saint Cyprien, la Bible paraissait aux oreilles latines et grecques quelque peu barbare, stylistiquement parlant. Les canons stylistiques hébraïques n’étant pas du tout les mêmes que ceux des Gréco-Romains, le texte biblique avait pour ces lettrés habitués à la rhétorique cicéronienne quelque chose de déplaisant. Les païens ne manquaient pas de se moquer de la pauvreté (à leurs yeux aveugles) du texte biblique, mais les chrétiens cultivés étaient, de leur côté, gênés. Les Pères latins n’ont pas manqué de répondre aux attaques par des arguments divers et parfois contradictoires, mais non sans intérêt.