Le Denier de César - Philippe de Champaigne

Vingt-deuxième dimanche après la Pentecôte – Évangile


+ Sequéntia sancti Evangélii secundum Matthǽum.
Matth. 22, 15-21.
In illo témpore : Abeúntes pharisǽi consílium iniérunt, ut cáperent Iesum in sermóne. Et mittunt ei discípulos suos cum Herodiánis, dicéntes : Magíster, scimus, quia verax es et viam Dei in veritáte doces, et non est tibi cura de áliquo : non enim réspicis persónam hóminum : dic ergo nobis, quid tibi vidétur, licet censum dare Cǽsari, an non ? Cógnita autem Iesus nequítia eórum, ait : Quid me tentátis, hypócritæ ? Osténdite mihi numísma census. At illi obtulérunt ei denárium. Et ait illis Iesus : Cuius est imágo hæc et superscríptio ? Dicunt ei : Cǽsaris. Tunc ait illis : Réddite ergo, quæ sunt Cǽsaris, Cǽsari ; et, quæ sunt Dei, Deo.

Le Denier de César - Philippe de Champaigne
Le Denier de César – Philippe de Champaigne

Les Pharisiens, pleins de colère,
Contre le Seigneur complotèrent.
« Contraignons Le à faire un choix :
Ce sera César, ou la Loi.
S’Il paraît à Rome infidèle,
Nous l’accuserons de rebelle ;
Mais si c’est la Loi qu’Il renie,
Il sera de nos mains puni. »
Ils appliquèrent leur méthode
Avec les partisans d’Hérode
(S’ils leur sont d’ordinaire odieux,
Que ne ferait-on contre Dieu !)
Ils Lui dirent, en hypocrites
Que l’ennemi de l’homme habite,
Avec des petits yeux sournois
Et de grands sourires narquois :
« Maître, nul d’entre nous n’ignore
Que Vous êtes vrai, non retors.
Sur ce problème embarrassant,
Donnez-nous Votre sentiment :
Est-il acceptable qu’un homme
Paye l’impôt levé par Rome ?
– Fourbes, pourquoi Me tentez-vous ?
L’expression de vos yeux avoue
Les intentions les plus infâmes
Que cachent le fond de vos âmes.
Tous vos pensers, Je les connais.
Montrez-moi plutôt la monnaie.
Qu’est-il écrit sur cette pièce,
Et ce visage-ci, qui est-ce ?
– C’est César. – Rendez-lui son bien ;
Et à Dieu, ce qui Lui revient. »

 

Christ Pantocrator - Dôme du Saint-Sépulcre - CC bachmont

Mardi de la quatrième semaine de Carême – Graduel


Graduale. Ps. 43, 26 et 2.
Exsúrge, Dómine, fer opem nobis : et líbera nos propter nomen tuum.
V/. Deus, áuribus nostris audívimus : et patres nostri annuntiavérunt nobis opus, quod operátus es in diébus eórum et in diébus antíquis.

Christ Pantocrator - Dôme du Saint-Sépulcre - CC bachmont
Christ Pantocrator – Dôme du Saint-Sépulcre – CC bachmont

Levez-Vous et venez à mon secours, Seigneur !
Car ma face a pâli,
Et mon cœur Vous supplie,
Ô Vous que terre et cieux nomment aussi Sauveur !

Nos pères dans l’ancienne et la nouvelle loi
Nous ont dit leurs espoirs,
Et que tout semblait noir
Mais qu’enfin Vous veniez accomplir mille exploits.

Saint Grégoire le Grand

Saint Grégoire le Grand – Trait (Messe Si diligis)


Tractus. Ps. 39, 10-11. Trait
Annuntiávi iustítiam tuam in ecclésia magna, ecce, lábia mea non prohibébo : Dómine, tu scisti.
V/. Iustítiam tuam non abscóndi in corde meo : veritátem tuam et salutáre tuum dixi.
V/. Non abscóndi misericórdiam tuam, et veritátem tuam a concílio multo.

Saint Grégoire le Grand
Saint Grégoire le Grand

J’ai parlé sans trembler en face de l’Église
Et ma bouche ne s’est point tue,
Mon cœur ne s’est point abattu
Quand j’ai dit Votre loi que le monde méprise.

Vous savez, ô Seigneur, que je n’ai rien omis
Devant l’assemblée des fidèles :
La parole qui vient du Ciel,
Les chemins du Salut, je les leur ai transmis.

Sainte Bibiane - CC Wikipaitings

Sainte Bibiane – Introit (Messe Me expectaverunt)


Ant. ad Introitum. Ps. 118, 95-96.
Me exspectavérunt peccatóres, ut pérderent me : testimónia tua, Dómine, intelléxi : omnis consummatiónis vidi finem : latum mandátum tuum nimis.
Ps. Ibid., 1.
Beáti immaculáti in via : qui ámbulant in lege Dómini.
V/.Glória Patri.

Sainte Bibiane - CC Wikipaitings
Sainte Bibiane – CC Wikipaitings

Les pécheurs, comme des brigands,
M’attendaient dans un sentier sombre.
Faible, je n’ai craint ni leur nombre,
Ni leurs visages arrogants.

Mais j’ai dit sans peur à ces brutes :
« Heureux qui suit la juste voie,
Heureux qui fait sienne la Loi
Et ne faiblit point dans la lutte. »

J’obéis aux commandements
Que nous a donné le Seigneur ;
Car ils m’ont valu le bonheur
De jouir de l’éternel amant.

Saint Henri

Saint Henri – Épître (messe Os justi)


Léctio libri Sapiéntiæ.
Eccli. 31, 8-11.
Beátus vir, qui invéntus est sine mácula, et qui post aurum non ábiit, nec sperávit in pecúnia et thesáuris. Quis est hic, et laudábimus eum ? fecit enim mirabília in vita sua. Qui probátus est in illo, et perféctus est, erit illi glória ætérna : qui potuit tránsgredi, et non est transgréssus : fácere mala, et non fecit : ídeo stabilíta sunt bona illíus in Dómino, et eleemósynis illíus enarrábit omnis ecclésia sanctórum.

Saint Henri
Saint Henri

Heureux l’homme au cœur pur qui n’a point cherché l’or
Et qui n’en a point fait son idole et son dieu ;
Heureux qui méprisa l’argent et les trésors
Et n’en fit point la douceur de ses yeux.

Ah, dites-nous son nom ! Mais n’est-ce pas un ange ?
Car les hauts faits qui jalonnent sa vie
Méritent nos vivats autant que nos louanges,
Et son chemin vaut bien d’être suivi.

Pour lui, ce fut dans l’or que se cacha le diable,
Et toujours dans l’argent que fut la tentation ;
Mais il n’est pas tombé, et cet homme admirable
Était au soir brillant de perfection.

Les crimes les plus grands étaient en son pouvoir ;
Il pouvait sans péril piétiner toute loi ;
Mais il n’a point failli ; une éternelle gloire
Lui fut donnée pour ses nombreux exploits.

Oh, que de riches biens lui donna le Seigneur !
Mais au sommet du Ciel il en a de plus grands.
Ô prêtre, ô sainte Église, ô fidèles, ô chœurs,
Rendons-lui donc honneur en consacrant !

Saint Bonnet le Château - Chorale céleste - CC Daniel Villafruela

Gaudium erit coram Angelis – Liturgie #6


Saint Bonnet le Château - Chorale céleste - CC Daniel Villafruela
Saint Bonnet le Château – Chorale céleste – CC Daniel Villafruela

Je voulais changer de sujet après la série sur le Confiteor, mais voici que l’évangile d’hier nous proposait une conclusion parfaite :

Gaudium erit coram Angelis Dei super uno peccatore pœnitentiam agere. (Saint Luc, 15, 10)

C’est à dire : Il y aura de la joie parmi les anges de Dieu, pour un seul pécheur qui fait pénitence.

Le prince du mensonge alla parler à Dieu :
« Regardez l’univers, et du haut de Vos Cieux,
Devant Vos serviteurs, Vous devrez reconnaître
Que j’en suis désormais le seigneur et le maître.
Moi, je vois pour ma part que sept milliards d’humains
Sont, ou près d’y tomber, ou déjà dans ma main.
Oui, Votre créature admirable et si belle,
Contre Votre amitié par mes soins se rebelle.
Oui, cette créature à Votre Fils liée
Sous ma terrible loi désire se plier.
Mais pourquoi Vous réjouir ? Pour me mettre en colère ?
Enfin, expliquez-moi ce qui peut bien Vous plaire
Sur cette boule ingrate, orgueilleuse et impie
Qui devrait provoquer Votre profond dépit ?
Tout dans l’homme aujourd’hui, cette race traîtresse,
Devrait faire verser des larmes de tristesse !
Mais qu’entends-je, pourtant ? Des cantiques joyeux !
Je vois l’ange réjoui, et n’en crois pas mes yeux !
Répondez, répondez, pourquoi tant de bonheur
Quand l’intouchable Roy doit Se vider de pleurs ? »
Un ange répondit : « Ne vois-tu pas, satan,
Ces pécheurs repentis, ces nouveaux pénitents ?
Pour un seul qui revient à l’Amour éternel,
Dieu verse plus de liesse aux habitants du Ciel. »

Saint Pierre

Tau – Psaume #118 (fin) – Distiques #51


Saint Pierre
Saint Pierre

Voici donc la dernière strophe de notre paraphrase du psaume 118. C’est la fin, mais, comme disait je ne sais plus quel auteur, les grands poèmes ne s’achèvent qu’au ciel. C’est le cas de ce psaume, à défaut de ma pauvre paraphrase.

Tau

169 Appropinquet deprecatio mea in conspectu tuo, Domine ;
juxta eloquium tuum da mihi intellectum.
170 Intret postulatio mea in conspectu tuo ;
secundum eloquium tuum eripe me.
171 Eructabunt labia mea hymnum,
cum docueris me justificationes tuas.
172 Pronuntiabit lingua mea eloquium tuum,
quia omnia mandata tua æquitas.
173 Fiat manus tua ut salvet me,
quoniam mandata tua elegi.
174 Concupivi salutare tuum, Domine,
et lex tua meditatio mea est.
175 Vivet anima mea, et laudabit te,
et judicia tua adjuvabunt me.
176 Erravi sicut ovis quæ periit : quære servum tuum,
quia mandata tua non sum oblitus.

Tau

Seigneur, que ma prière atteigne Vos oreilles :
Donnez-moi d’embrasser Votre loi nonpareille !

Pitié, prêtez l’oreille à ma supplication :
Arrachez de mon cœur l’horrible damnation !

Et quand je connaîtrai Votre loi sans mélange,
Je ferai retentir une hymne de louange !

Vos préceptes sacrés, je les proclamerai,
Car l’Homme doit savoir qu’il n’en est d’autre vrai.

Que Votre main, mon Dieu, me saisisse et me sauve,
Car j’ai gardé Vos lois sous la griffe du fauve.

J’ai médité Vos lois, et sans fin j’ai voulu,
Par dessous tout, Seigneur, avoir Votre salut !

Rempli de vie, mon cœur chantera Votre gloire :
Au jour du Jugement, Vous m’aurez en mémoire.

Cherchez moi, retrouvez Votre brebis perdue,
Car à garder Vos lois, j’ai été assidu.

Les tentations de saint Antoine

Sin – Psaume #118 – Distiques #50


Les tentations de saint Antoine
Les tentations de saint Antoine

Sin

161 Principes persecuti sunt me gratis,
et a verbis tuis formidavit cor meum.
162 Lætabor ego super eloquia tua,
sicut qui invenit spolia multa.
163 Iniquitatem odio habui, et abominatus sum,
legem autem tuam dilexi.
164 Septies in die laudem dixi tibi,
super judicia justitiæ tuæ.
165 Pax multa diligentibus legem tuam,
et non est illis scandalum.
166 Exspectabam salutare tuum, Domine,
et mandata tua dilexi.
167 Custodivit anima mea testimonia tua,
et dilexit ea vehementer.
168 Servavi mandata tua et testimonia tua,
quia omnes viæ meæ in conspectu tuo.

Sin

Je ne crains nullement l’homme persécuteur,
Mais de Vous oublier, ne serait-ce qu’une heure.

Quel bonheur, ô mon Dieu, quand je revêts Vos lois,
Comme un guerrier qui prend les dépouilles d’un Roi !

Qu’il est affreux, Seigneur, de Vous être rebelle ;
Votre législation, en revanche, est si belle !

Sept fois le jour, Seigneur, pour elle, je Vous loue,
Du lever du soleil jusqu’entre chien et loup.

L’amoureux de Vos lois a la paix pour salaire ;
Rien ne peut le séduire, à qui Dieu seul peut plaire !

J’attendais, Dieu très bon, la venue du salut,
Et j’ai, sur Vos décrets, jeté mon dévolu.

Voyez ! Ils sont gravés tout au fond de mon âme,
Et chaque lettre semble une lettre de flamme.

Oui, je leur obéis avec scrupule et soin :
De mon cœur Vous voyez les plus petits recoins.

Saint Jean continuant à prier dans son martyre

Res – Psaume #118 – Distiques #49


Saint Jean continuant à prier dans son martyre
Saint Jean continuant à prier dans son martyre

Res

153 Vide humilitatem meam, et eripe me,
quia legem tuam non sum oblitus.
154 Judica judicium meum, et redime me :
propter eloquium tuum vivifica me.
155 Longe a peccatoribus salus,
quia justificationes tuas non exquisierunt.
156 Misericordiæ tuæ multæ, Domine ;
secundum judicium tuum vivifica me.
157 Multi qui persequuntur me, et tribulant me ;
a testimoniis tuis non declinavi.
158 Vidi prævaricantes et tabescebam,
quia eloquia tua non custodierunt.
159 Vide quoniam mandata tua dilexi, Domine :
in misericordia tua vivifica me.
160 Principium verborum tuorum veritas ;
in æternum omnia judicia justitiæ tuæ.

Res

Voyez mon affliction, délivrez Votre esclave :
Mon cœur est une table où Votre loi se grave.

Rachetez-moi, Seigneur, au jour de mon procès,
Et rendez-moi la vie quand viendra le décès.

Il est loin du salut, le pécheur qui s’obstine,
Qui veut poser ses pas loin de la voie divine.

Votre miséricorde, on ne peut la sonder :
Que Votre vie, Seigneur, veuille bien m’inonder !

Voyez ! Qu’ils sont nombreux, ceux qui me persécutent !
Mais je Vous loue encor sous les coups de ces brutes.

J’ai chu lorsque j’ai vu le cœur des apostats,
Qui combattent, haineux, le très doux Potentat.

Voyez plutôt, Dieu bon, à quel point je Vous aime :
Pénétrez en mon cœur et soyez ma Vie même !

C’est sur la vérité que s’assied Votre voix,
Sur un trône éternel que siège Votre loi !

Jésus priant au Jardin des Oliviers

Coph – Psaume #118 – Distiques #48


Jésus priant au Jardin des Oliviers
Jésus priant au Jardin des Oliviers

Coph

145 Clamavi in toto corde meo : exaudi me, Domine ;
justificationes tuas requiram.
146 Clamavi ad te ; salvum me fac :
ut custodiam mandata tua.
147 Præveni in maturitate, et clamavi :
quia in verba tua supersperavi.
148 Prævenerunt oculi mei ad te diluculo,
ut meditarer eloquia tua.
149 Vocem meam audi secundum misericordiam tuam, Domine,
et secundum judicium tuum vivifica me.
150 Appropinquaverunt persequentes me iniquitati :
a lege autem tua longe facti sunt.
151 Prope es tu, Domine,
et omnes viæ tuæ veritas.
152 Initio cognovi de testimoniis tuis,
quia in æternum fundasti ea.

Coph

Que j’ai crié vers Vous ! Ma voix faillit se rompre !
Formez-moi sans jamais, Seigneur, Vous interrompre.

Oui, j’ai crié vers Vous : sauvez-moi, sauvez-moi,
Afin que jusqu’au bout je conserve Vos lois.

Oui, j’ai crié vers Vous, j’ai précédé l’aurore,
Car j’espère en Vous seul, Verbe efficient et fort !

Ô Père bien aimé, voyez comme mes yeux
Se dépêchent pour voir le visage de Dieu.

Ayez pitié, Seigneur, écoutez ma prière ;
Remplissez mes poumons, ô ma Vie, de Votre air.

Dans la Ville du vice est l’homme au cœur méchant :
La Cité de la loi, il la fuit en péchant.

Vous êtes près de moi, mon Seigneur : que craindrai-je ?
Vos voies, ô Vérité, sont blanches comme neige !

Dès l’instant que j’ai su que mon Seigneur m’aimait,
J’ai compris que Lui seul règnerait à jamais.

Jésus représenté en pasteur

Phe – Psaume #118 – Distiques #46


Jésus représenté en pasteur
Jésus représenté en pasteur

Phe

129 Mirabilia testimonia tua :
ideo scrutata est ea anima mea.
130 Declaratio sermonum tuorum illuminat,
et intellectum dat parvulis.
131 Os meum aperui, et attraxi spiritum :
quia mandata tua desiderabam.
132 Aspice in me, et miserere mei,
secundum judicium diligentium nomen tuum.
133 Gressus meos dirige secundum eloquium tuum,
et non dominetur mei omnis injustitia.
134 Redime me a calumniis hominum
ut custodiam mandata tua.
135 Faciem tuam illumina super servum tuum,
et doce me justificationes tuas.
136 Exitus aquarum deduxerunt oculi mei,
quia non custodierunt legem tuam.

Phe

Commandements de Dieu, que mon cœur vous admire !
Sur mon âme, ô Seigneur, étendez Votre empire.

Que Votre loi, Seigneur, fait grandir le petit,
Qui ne possède rien, sauf de Vous l’appétit !

Dieu bon, j’ouvre la bouche et veux toujours Vous plaire :
J’aspire à Votre loi comme un noyé de l’air.

Grâce pour moi, pour nous, pour ceux que Vous jugez,
Qui se sont par amour envers Vous engagés !

Dirigez-moi, Berger, sur la route parfaite,
Extirpez l’injustice, Ô Mire1, de ma tête.

Venez me délivrer du venin du crapaud !
Que Votre loi me soit un haubert sur la peau.

Sur Votre serviteur, penchez Votre visage,
Ensoleillez mon cœur de Vos règles sans âge.

Mes yeux sont une source et mes pleurs des ruisseaux
Car je vois Votre loi moquée par des pourceaux.

1 Mire : ancien mot français qui signifie médecin, docteur.

Un oiseau nourrit son petit

Ain – Psaume #118 – Distiques #45


Un oiseau nourrit son petit
Un oiseau nourrit son petit

Ain

123 Feci judicium et justitiam :
non tradas me calumniantibus me.
122 Suscipe servum tuum in bonum :
non calumnientur me superbi.
123 Oculi mei defecerunt in salutare tuum,
et in eloquium justitiæ tuæ.
124 Fac cum servo tuo secundum misericordiam tuam,
et justificationes tuas doce me.
125 Servus tuus sum ego : da mihi intellectum,
ut sciam testimonia tua.
126 Tempus faciendi, Domine :
dissipaverunt legem tuam.
127 Ideo dilexi mandata tua
super aurum et topazion.
128 Propterea ad omnia mandata tua dirigebar ;
omnem viam iniquam odio habui.

Ain

Je tâche d’être droit, de sortir de la bourbe :
Dieu ! Ne me livrez pas entre les mains des fourbes.

Mettez Votre oisillon au creux de Votre nid,
Et qu’on ne jette plus sur moi de calomnies.

Mes yeux sont languissants après les joies du ciel,
Et Vous attend bien plus que ma langue le miel.

Envers moi, soyez juste et miséricordieux,
Et Votre serviteur, instruisez-le, mon Dieu.

Quel est ce serviteur ? C’est moi ! Rendez-moi sage,
Et digne de Vous rendre, ô Seigneur, témoignage.

Agissez, ô mon Roy ; venez donc, il est temps,
Car ils brisent Vos lois et déifient satan.

Pendant que l’univers meurt, s’écroule, s’embrase,
J’aime les lois de Dieu plus qu’or, argent, topaze.

Car tout mal, tout péché, je l’ai toujours haï :
A Vos commandements, sans cesse j’obéis.

Le Jugement

Samech – Psaume #118 – Distiques #44


Le Jugement
Le Jugement

Samech

113 Iniquos odio habui,
et legem tuam dilexi.
114 Adjutor et susceptor meus es tu,
et in verbum tuum supersperavi.
115 Declinate a me, maligni,
et scrutabor mandata Dei mei.
116 Suscipe me secundum eloquium tuum, et vivam,
et non confundas me ab exspectatione mea.
117 Adjuva me, et salvus ero,
et meditabor in justificationibus tuis semper.
118 Sprevisti omnes discedentes a judiciis tuis,
quia injusta cogitatio eorum.
119 Prævaricantes reputavi omnes peccatores terræ ;
ideo dilexi testimonia tua.
120 Confige timore tuo carnes meas ;
a judiciis enim tuis timui.

Samech

Péché, que je te hais ! Que tu me fais horreur !
Mais je loue Votre loi, je Vous aime Seigneur.

Vous êtes, Tout Puissant, mon glaive et mon écu :
Si je suis avec Vous, je me sais invaincu.

Déguerpissez, maudits, et laissez-moi, pervers,
M’imprégner de la règle et la tourner en vers.

Dieu, sans Votre soutien, puis-je me dire en vie ?
Ah, ne permettez pas, Seigneur, que je dévie.

Si Vous me voulez sauf, accordez-moi Votre aide :
Je lirai Votre loi, mon unique remède.

Accumulant sur lui le plus juste mépris,
Sur la balance, enfin, l’inique a peu de prix.

Heureux l’homme de foi ! Mais tous les incrédules
Et tous les pécheurs sont du monde les pustules.

Brisez ma chair, Seigneur, brisez-la durement,
Car j’ai peur qu’à ma mort vienne le châtiment.

Un ostensoir, symbole de Jésus lumière du monde

Nun – Psaume #118 – Distiques #43


Un ostensoir, symbole de Jésus lumière du monde
Un ostensoir, symbole de Jésus lumière du monde

Nun

105 Lucerna pedibus meis verbum tuum,
et lumen semitis meis.
106 Juravi et statui
custodire judicia justitiæ tuæ.
107 Humiliatus sum usquequaque, Domine ;
vivifica me secundum verbum tuum.
108 Voluntaria oris mei beneplacita fac, Domine,
et judicia tua doce me.
109 Anima mea in manibus meis semper,
et legem tuam non sum oblitus.
110 Posuerunt peccatores laqueum mihi,
et de mandatis tuis non erravi.
111 Hæreditate acquisivi testimonia tua in æternum,
quia exsultatio cordis mei sunt.
112 Inclinavi cor meum ad faciendas justificationes tuas in æternum,
propter retributionem.

Nun

Ô Dieu, Votre parole est sur ma route un phare
Qui guide dans la nuit mes pas et mes regards.

Devant Vous, ô Seigneur, j’en ai fait le serment,
Et, fidèle, ai gardé tous Vos commandements.

Oh, quelle humiliation, et quel opprobre extrême,
Jadis ! Mais désormais, faites que je Vous aime !

Vous m’avez accordé, Dieu très doux, le pardon ;
J’ai fait une promesse : agréez-en le don.

Je tiens toujours mon âme au milieu de mes paumes,
Et n’ai point oublié les édits du Royaume.

Les pécheurs ont voulu me prendre dans leurs rets,
Mais je me suis soumis à Vos très saints décrets.

J’ai reçu Vos leçons comme mon héritage,
Comme un legs éternel qui dure d’âge en âge.

Qu’il est doux d’obéir à Votre volonté !
Grande sera pour moi, Maître, Votre bonté.