Nous parvenons à la fin de notre série sur le Confiteor, avec la triple accusation de la faute.
Le voici mon péché, pardonnez-moi Seigneur !
Hélas, je sais trop bien que malgré tous mes pleurs,
En dépit de Votre aide, en dépit de ma foi,
Je viendrais à blesser Votre amoureuse loi
Et non pas dans un an, mais d’ici moins d’une heure.
Pourtant, que je regrette ! Alors, du fond du cœur,
Redisons sans tarder avec plus de chaleur,
Reconnaissons encor, répétons une fois :
Le voici mon péché !
Comme un ver, du serpent maudit imitateur,
J’ai voulu m’élever contre Vous, Créateur,
Hypostases sacrées, contre Vous seul, Vous trois !
Je voulus usurper la couronne du Roy.
Accusons-nous encor, songeons à sa1 grandeur :
Le voici mon péché !
1 Sa : la grandeur peut se rapporter à Dieu également ; on lira ici dans les deux sens, car il ne peut y avoir de grand péché que s’il est un grand Dieu. Songer à la grandeur de Dieu nous fait immédiatement apercevoir la grandeur de notre péché, fût-il le péché le moins grave.