Saint Pierre Damien

Épître – Saint Pierre Damien (Messe In Medio)


Saint Pierre Damien
Saint Pierre Damien
Item alia Epistola pro Doctoribus :
Léctio libri Sapiéntiæ. Lecture du livre de la Sagesse.
Eccli. 39, 6-14.
Iustus cor suum tradet ad vigilándum dilúculo ad Dóminum, qui fecit illum, et in conspéctu Altíssimi deprecábitur. Apériet os suum in oratióne, et pro delíctis suis deprecábitur. Si enim Dóminus magnus volúerit, spíritu intellegéntias replébit illum : et ipse tamquam imbres mittet elóquia sapiéntiæ suæ, et in oratióne confitébitur Dómino : et ipse díriget consílium eius et disciplínam, et in abscónditis suis consiliábitur. Ipse palam fáciet disciplínam doctrínæ suæ, et in lege testaménti Dómini gloriábitur. Collaudábunt multi sapiéntiam eius, et usque in sǽculum non delébitur. Non recédet memória eius, et nomen eius requirétur a generatióne in generatiónem. Sapiéntiam eius enarrábunt gentes, et laudem eius enuntiábit ecclésia.

Le juste, dès l’aurore, ouvrira grand son cœur
Pour goûter les rayons de son doux Créateur,
Et sous l’œil du Très-Haut qui règne de Sion
Sa bouche répandra mille supplications :
« Daignez prêter l’oreille à l’aveu d’un coupable
Qui se reconnaît tel et demande contrit
Pardon à son Seigneur en châtiant son esprit :
Soyez pour lui, mon Dieu, propice et favorable. »

Si Dieu, dans Sa grandeur, en a la volonté,
Il viendra dans son âme afin d’y habiter.
Que de beautés alors paraissent dans sa voix !
Il conduit ses pensées dans une juste voie,
Il songe aux grands secrets que son Dieu lui dévoile,
Il parle, et sa parole a l’éclat d’une étoile,
Il parle, et sa sagesse éblouit tous les yeux,
Il parle, et l’on entend comme un écho de Dieu !
Sa gloire, elle n’est point dans de folles dépenses,
Dans le regard de l’homme ou le plaisir grossier ;
Mais il rend grâce à Dieu qui Se l’est associé
Et ne trouve de joie que dans sa sainte alliance.

Le temps, qui détruit tout, n’effacera jamais,
Le souvenir du saint que le Seigneur aimait.
On en verra beaucoup qui feront son éloge :
Tandis que le païen, tout surpris, s’interroge :
« Comment un être humain peut-il en savoir tant ?
Où donc peut se trouver la source de sa science
Et qui donc lui fit don de cette intelligence ? »
L’Église le louera jusqu’au-delà des temps.

Saint Hilaire de Poitiers - Franz Anton Koch - CC Wolfgang Sauber

Saint Hilaire de Poitiers – Épître (Messe In medio)


Saint Hilaire de Poitiers - Franz Anton Koch - CC Wolfgang Sauber
Saint Hilaire de Poitiers – Franz Anton Koch – CC Wolfgang Sauber
Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Timótheum.
2 Tim. 4, 1-8.
Caríssime : Testíficor coram Deo, et Iesu Christo, qui iudicatúrus est vivos et mórtuos, per advéntum ipsíus et regnum eius : prǽdica verbum, insta opportúne, importune : árgue, óbsecra, íncrepa in omni patiéntia, et doctrína. Erit enim tempus, cum sanam doctrínam non sustinébunt, sed ad sua desidéria, coacervábunt sibi magistros, pruriéntes áuribus, et a veritáte quidem audítum avértent, ad fábulas autem converténtur. Tu vero vígila, in ómnibus labóra, opus fac Evangelístæ, ministérium tuum imple. Sóbrius esto. Ego enim iam delíbor, et tempus resolutiónis meæ instat. Bonum certámen certávi, cursum consummávi, fidem servávi. In réliquo repósita est mihi coróna iustítiæ, quam reddet mihi Dóminus in illa die, iustus iudex : non solum autem mihi, sed et iis, qui díligunt advéntum eius.

Au nom de notre Dieu, notre Père éternel,
Au nom de Jésus-Christ qui descendra du Ciel
Pour juger les vivants comme ceux qui dormaient,
Au nom de notre Roy qui trône pour jamais,
Je t’adjure, ô mon fils, de prêcher sans relâche :
Livre-toi tout entier à cette noble tâche ;
Enseigne tout le monde et redis à chacun ;
Répète sans souci d’être même importun ;
Exhorte l’hésitant ; réfute l’adversaire ;
Menace l’obstiné ; supplie le cœur de pierre ;
Sois patient envers tous et fais, sans t’irriter,
Triompher à leurs yeux la sainte vérité.
Bientôt viendra le jour où la saine doctrine
Sera d’un poids trop lourd aux âmes libertines ;
Où chacun choisira de croire ce qu’il veut ;
Chacun de sa passion voudra se faire un dieu ;
Prendra, pour assouvir son appétit de croire,
Tel maître le matin, et tel autre le soir.
En bref, beaucoup ayant du dégoût pour le vrai
Tourneront leur esprit vers tout ce qui leur plait.
Mais toi, monte la garde et sois fort dans l’épreuve,
Annonce l’Évangile, et que rien ne t’émeuve !
Pour moi, j’ai combattu dans le juste combat ;
Au terme du chemin, ma tête jetée bas
Sera bientôt offerte en humble sacrifice
Pour la seule vraie foi dans le Père et le Fils.
Oui, bientôt sur ce chef tout rouge de mon sang,
Le Juge posera le nimbe éblouissant,
Et tous ceux qui seront demeurés ses fidèles
Recevront comme moi la couronne éternelle.

Reliques de Sainte Lucie - CC Didier Descouens

Sainte Lucie – Épître


Léctio Epístolæ beáti Pauli Apóstoli ad Corínthios.
2. Cor. 10, 17-18 ; 11, 1-2.
Fratres : Qui gloriátur, in Dómino gloriétur. Non enim, qui seípsum comméndat, ille probátus est ; sed quem Deus comméndat. Utinam sustinerétis módicum quid insipiéntiæ meæ, sed et supportáte me : .mulor enim vos Dei æmulatióne. Despóndi enim vos uni viro vírginem castam exhibére Christo.

Reliques de Sainte Lucie - CC Didier DescouensFrères, si vous cherchez la gloire,
Ne la cherchez qu’en notre Dieu.
Car se vanter est illusoire :
C’est ne s’élever qu’à ses yeux.

Ah, je ne voudrais point vous voir
Tomber comme des orgueilleux,
Car j’ai pour vous d’autres espoirs
Et vous aime comme un furieux.

Je veux vous présenter, au soir,
Devant les lourds battants des cieux
Comme une vierge au teint d’ivoire,
Vêtue d’habits blancs et précieux.

Frères, vous ne pouvez avoir
Qu’un fiancé : le Christ victorieux ;
Je ne veux point vous laisser croire
Que vous en trouveriez un mieux.

 

La Sainte Trinité - Les Grandes Heures d'Anne de Bretagne

Quatrième dimanche après Pâques – Épître


Léctio Epístolæ beáti Iacóbi Apóstoli.
Iac. 1, 17-21.
Caríssimi : Omne datum óptimum, et omne donum perféctum desúrsum est, descéndens a Patre lúminum, apud quem non est transmutátio nec vicissitúdinis obumbrátio. Voluntárie enim génuit nos verbo veritátis, ut simus inítium áliquod creatúræ eius. Scitis, fratres mei dilectíssimi. Sit autem omnis homo velox ad audiéndum : tardus autem ad loquéndum et tardus ad iram. Ira enim viri iustítiam Dei non operátur. Propter quod abiiciéntes omnem immundítiam et abundántiam malítiæ, in mansuetúdine suscípite ínsitum verbum, quod potest salváre ánimas vestras.

La Sainte Trinité - Les Grandes Heures d'Anne de Bretagne
La Sainte Trinité – Les Grandes Heures d’Anne de Bretagne

Tout beau présent, mes bien aimés,
Tout don parfait descend du Ciel ;
Il nous vient du Dieu des armées
Et de Sa lumière éternelle.

Pas une ombre sur Ses rayons,
Pas une seule altération !

Il voulut nous tirer du sol
Au début des siècles anciens,
Et d’une seule vraie parole
Il nous fit pour devenir Siens.

Vous le savez, il faut, mes frères,
Beaucoup écouter et se taire.

Laissez dans la paix vos esprits,
Ne permettez pas qu’ils s’irritent.
Dans ces cœurs que l’orage a pris,
Est-ce que la justice habite ?

En vos cœurs Dieu planta Ses mots :
Libérez-vous donc de vos maux.

Ils sont comme un lierre qui monte,
S’agrippe et fait mourir le tronc.
Écoutez Dieu, pour que la honte
Ne fasse pas rougir vos fronts.

Quand vous présenterez votre âme,
Faites-le sans risquer de blâmes.

 

Saint Télesphore

Saint Télesphore – Épître (Messe Si diligis)


Léctio Epístolæ beáti Petri Apóstoli.
l. Petri 5, 1-4 et 10-11.
Caríssimi : Senióres, qui in vobis sunt, obsécro consénior et testis Christi passiónum, qui et eius, quæ in futúro revelánda est, glóriæ communicátor : páscite qui in vobis est gregem Dei, providéntes non coácte, sed spontánee secúndum Deum, neque turpis lucri grátia, sed voluntárie ; neque ut dominántes in cleris, sed forma facti gregis ex ánimo. Et, cum appáruerit princeps pastórum, percipiétis immarcescíbilem glóriæ corónam. Deus autem omnis grátiæ, qui vocávit nos in ætérnam suam glóriam in Christo Iesu, módicum passos ipse perfíciet, confirmábit solidabítque. Ipsi glória et impérium in sǽcula sæculórum. Amen.

 

Saint Télesphore
Saint Télesphore

Je vous écris, chrétiens, que j’aime tendrement,
Et j’écris pour vous, chefs, particulièrement,
Vous à qui le Seigneur remit tant de pouvoir
Pour éclairer Son peuple en ces siècles si noirs.
Gouvernez sans orgueil et dans l’esprit de Dieu,
Sans regeindre à la tâche et sans être ambitieux,
Sans chercher les faveurs, les biens ou le prestige,
Mais soyez l’instrument de Celui qui dirige.
Ne faites point peser sur vos fils votre main,
Mais que votre existence montre à tous un chemin
Qui monte au Ciel. Alors, lorsqu’au tout dernier jour,
Le seul Pasteur sera parmi nous de retour,
Après un peu de temps d’épreuve et d’affliction,
Vous serez couronnés de Ses bénédictions.
Vous recevrez alors, et moi aussi, la gloire
Qui dure tout le jour qui n’a jamais de soir.

Naissance de saint Etienne de Hongrie

Saint Étienne de Hongrie – Épître


Léctio libri Sapiéntiæ.
Eccli. 31, 8-11.
Beátus vir, qui invéntus est sine mácula, et qui post au-rum non ábiit, nec sperávit in pecúnia et thesáuris. Quis est hic, et laudábimus eum ? fecit enim mirabília in vita sua. Qui probátus est in illo, et perféctus est, erit illi glória ætérna : qui potuit tránsgredi, et non est transgréssus : fácere mala, et non fecit : ídeo stabilíta sunt bona illíus in Dómino, et eleemósynis illíus enarrábit omnis ecclésia sanctórum.

Naissance de saint Etienne de Hongrie
Naissance de saint Etienne de Hongrie

Ô vous que le Seigneur a trouvé sans péché,
Vous que Dieu n’a point vu se gaver de richesses,
Que Dieu n’a point trouvé le visage penché
Devant l’or et l’argent qui tous deux disparaissent,
De vous nous pouvons dire : « Ah, cet homme est heureux ! »
Quel est son nom ? Cet homme a droit à nos louanges.
Il a suivi sans faille un chemin valeureux,
Et reçu le trophée de la main des saints anges.
Quel est le nom de l’homme éprouvé par son Roy
Et par Lui trouvé saint, sans tache et sans souillure ?
Il pouvait jeter bas le cadeau de la croix,
Piétiner son fardeau ; mais il est resté pur.
Admirez donc celui qui souffrit et pourtant
Demeura jusqu’au soir ferme autant que fidèle :
Son Seigneur le fait roi d’un royaume hors du temps
Et devant tous le vêt d’une gloire éternelle.

Saint Louis de Gonzague - Goya

Épître – Saint Louis de Gonzague


Léctio libri Sapiéntiæ.
Eccli. 31, 8-11.
Beátus vir, qui invéntus est sine mácula, et qui post aurum non ábiit, nec sperávit in pecúnia et thesáuris. Quis est hic, et laudábimus eum ? fecit enim mirabília in vita sua. Qui probátus est in illo, et perféctus est, erit illi glória ætérna : qui potuit tránsgredi, et non est transgréssus : fácere mala, et non fecit : ídeo stabilíta sunt bona illíus in Dómino, et eleemósynis illíus enarrábit omnis ecclésia sanctórum.

Saint Louis de Gonzague - Goya
Saint Louis de Gonzague – Goya

Heureux l’homme qui monte aux Cieux
Et se présente devant Dieu
Avec un habit sans souillures ;
Heureux qui détourna les yeux
Des trésors qui sont si précieux
Pour corrompre les âmes pures.

Dites-nous qui a mérité
D’entrer dans la félicité
Dont votre cœur est plein, saints anges !
Si sur terre il a tout quitté,
C’est du Ciel qu’il a hérité,
Et nous lui ferons nos louanges !

Il put trahir la sainte loi,
Il put faire de l’or son roi
Et de son cœur un criminel ;
Mais il a conservé la foi,
Il a porté sa lourde croix
Et reçu la gloire éternelle.

Statue de saint Paul au Vatican - CC AngMoKio

Quatrième dimanche après l’Épiphanie – Épître


Léctio Epístolæ beáti Páuli Apóstoli ad Romános.
Rom. 13, 8-10.
Fratres : Némini quidquam debeátis, nisi ut ínvicem diligátis : qui enim díligit próximum, legem implévit. Nam : Non adulterábis, Non occídes, Non furáberis, Non falsum testimónium dices, Non concupísces : et si quod est áliud mandátum, in hoc verbo instaurátur : Díliges próximum tuum sicut teípsum. Diléctio próximi malum non operátur. Plenitúdo ergo legis est diléctio.

Statue de saint Paul au Vatican - CC AngMoKio
Statue de saint Paul au Vatican – CC AngMoKio

Frère, n’aie qu’une dette, une dette d’amour,
Car tu devras aimer ton prochain chaque jour.
Tu as, fils de Moïse, appris la sainte Loi,
Et lorsqu’Il est venu, le Fils du divin Roy
N’a point jeté d’un coup ses préceptes par terre,
Mais Il est parmi nous venu pour la parfaire.
Aussi, ne vole pas, ne mens pas, ne tue point,
Ne trahis pas la femme à qui Dieu t’a conjoint,
Ne livre pas ta bouche aux jurons, aux blasphèmes,
En un mot comme en cent, en un mot, mon frère, aime.
La charité n’est pas ce pauvre sentiment
Qui fait vibrer ton cœur et qui parfois te ment,
Mais elle vient du Ciel, et non de l’animal,
Et fait toujours le bien, toujours, jamais le mal.
Au Ciel, même, que font les anges et les saints
Sinon servir l’Amour qui les tient en Son sein ?
Aime donc ton prochain, frère, comme toi-même,
Aime par-dessus tout, voilà la loi suprême.

Saint Paul apôtre

Troisième dimanche de l’Avent – Épître


Lectio Epístolæ beáti Páuli Apóstoli ad Philippénses
Philipp. 4, 4–7
Fratres : Gaudéte in Dómino semper : íterum dico, gaudéte. Modéstia vestra nota sit ómnibus homínibus : Dóminus prope est. Nihil sollíciti sitis : sed in omni oratióne et obsecratióne, cum gratiárum actióne, petitiónes vestræ innotéscant apud Deum. Et pax Dei, quæ exsúperat omnem sensum, custódiat corda vestra et intellegéntias vestras, in Christo Iesu, Dómino nostro.

Saint Paul apôtre
Saint Paul apôtre

Frères, réjouissez-vous, quittez vos mines tristes !
Que vos cœurs soient toujours pleins de la joie du Christ.
Que le païen voit dans vos yeux
Et l’impie dans votre regard :
« Le Seigneur viendra sans retard,
Il viendra bientôt, notre Dieu ! »

Surtout, ne tremblez point si les temps vous sont durs,
Mais suppliez le Christ d’une voix humble et sûre,
Et présentez avec respect
Tout ce qui vous est nécessaire :
Car, en plus de vous satisfaire,
Il vous fera don de Sa paix.

L'Assomption - Fermo Ghisoni da Caravaggio

Assomption – Épître


Léctio libri Iudith.
Iudith. 13, 22-25 ; 15, 10.
Benedíxit te Dóminus in virtúte sua, quia per te ad níhilum redégit inimícos nostros. Benedícta es tu, fília, a Dómino Deo excelso, præ ómnibus muliéribus super terram. Benedíctus Dóminus, qui creávit cælum et terram, qui te direxit in vúlnera cápitis príncipis inimicórum nostrórum ; quia hódie nomen tuum ita magnificávit, ut non recédat laus tua de ore hóminum, qui mémores fúerint virtútis Dómini in ætérnum, pro quibus non pepercísti ánimæ tuæ propter angústias et tribulatiónem géneris tui, sed subvenísti ruínæ ante conspéctum Dei nostri. Tu glória Ierúsalem, tu lætítia Israël, tu honorificéntia pópuli nostri.

L'Assomption - Fermo Ghisoni da Caravaggio
L’Assomption – Fermo Ghisoni da Caravaggio

Que de bénédictions vous sont venues de Dieu !
Il vous a revêtue de Sa sainte puissance
Et vaincu de vos mains l’ennemi séditieux.
Ô Vierge, le Très-Haut, dans Sa magnificence,
Entre les filles d’Ève habitant ici-bas
A choisi votre chair au milieu de mille autres,
Et mis dans votre main l’épée pour le combat,
Pour tuer l’adversaire et sauver tous les nôtres.
Béni soit le Seigneur qui tira du néant
La terre qui nous porte et les splendeurs du Ciel :
Par Son humble servante Il abat un géant,
Et fait briller son nom d’une gloire éternelle.
Ô Vierge, aussi longtemps que les Cieux dureront,
L’homme, de vos bienfaits gardera souvenance ;
L’un d’eux, pour vous louer, sonnera du clairon,
Pendant qu’un autre chante, et qu’un troisième danse !
Ah, quand vous avez vu dans quels profonds tourments,
Et dans quels grands malheurs, et dans quelle détresse,
Votre race s’était élancée follement,
Vous vous êtes donnée, ô Vierge, avec noblesse.
Ô bonheur d’Israël, ô gloire de Sion,
Honneur de notre peuple et notre mère à tous,
Soyez louée d’avoir sauvé notre nation
De la ruine éternelle, ô mère et forte et douce.

Dès les premiers temps de l’Église, les chrétiens ont cru à l’Assomption de la Sainte Vierge Marie. Comment la sainte mère de Dieu, inviolée du péché, aurait-elle pu connaître le sort des autres hommes ? Aussi croyons-nous, et devons-nous croire au moins depuis 1950, date à laquelle le vénérable Pie XII l’a défini comme un dogme, que la Sainte Vierge Marie est montée au Ciel avec son corps, et non simplement en esprit. En France, nous nous souvenons également que le roy Louis XIII consacra son royaume à la Sainte Vierge et ordonna de fêter cette consécration le 15 août de chaque année.

Saint Henri

Saint Henri – Épître (messe Os justi)


Léctio libri Sapiéntiæ.
Eccli. 31, 8-11.
Beátus vir, qui invéntus est sine mácula, et qui post aurum non ábiit, nec sperávit in pecúnia et thesáuris. Quis est hic, et laudábimus eum ? fecit enim mirabília in vita sua. Qui probátus est in illo, et perféctus est, erit illi glória ætérna : qui potuit tránsgredi, et non est transgréssus : fácere mala, et non fecit : ídeo stabilíta sunt bona illíus in Dómino, et eleemósynis illíus enarrábit omnis ecclésia sanctórum.

Saint Henri
Saint Henri

Heureux l’homme au cœur pur qui n’a point cherché l’or
Et qui n’en a point fait son idole et son dieu ;
Heureux qui méprisa l’argent et les trésors
Et n’en fit point la douceur de ses yeux.

Ah, dites-nous son nom ! Mais n’est-ce pas un ange ?
Car les hauts faits qui jalonnent sa vie
Méritent nos vivats autant que nos louanges,
Et son chemin vaut bien d’être suivi.

Pour lui, ce fut dans l’or que se cacha le diable,
Et toujours dans l’argent que fut la tentation ;
Mais il n’est pas tombé, et cet homme admirable
Était au soir brillant de perfection.

Les crimes les plus grands étaient en son pouvoir ;
Il pouvait sans péril piétiner toute loi ;
Mais il n’a point failli ; une éternelle gloire
Lui fut donnée pour ses nombreux exploits.

Oh, que de riches biens lui donna le Seigneur !
Mais au sommet du Ciel il en a de plus grands.
Ô prêtre, ô sainte Église, ô fidèles, ô chœurs,
Rendons-lui donc honneur en consacrant !

Saint Philippe - Saint Jean du Latran - CC Zavatter

Jeudi de Pentecôte – Épître


Léctio Actuum Apostolórum.
Lecture des Actes des Apôtres.Act. 8, 5-8.
In diébus illis : Philíppus descéndens in civitátem Samaríæ, prædicábat illis Christum. Intendébant autem turbæ his, quæ a Philíppo dicebántur, unanímiter audiéntes et vidéntes signa, quæ faciébat. Multi enim eórum, qui habébant spíritus immúndos, clamántes voce magna, exíbant. Multi autem paralýtici et claudi curáti sunt. Factum est ergo gáudium magnum in illa civitáte.

Saint Philippe - Saint Jean du Latran - CC Zavatter
Saint Philippe – Saint Jean du Latran – CC Zavatter

Le cœur rempli du Saint-Esprit,
Philippe vint à Samarie
Et prêcha le saint Évangile
Aux habitants de cette ville.

Une foule immense assemblée,
Entendait l’apôtre parler
Et tournait les yeux vers le Ciel
À l’écoute de la Nouvelle.

Si les mots ne suffisaient point,
Alors Philippe prenait soin
De se recueillir en lui-même
Et de prier Celui qu’il aime.

On le voyait, au nom de Dieu,
Accomplir devant tous les yeux
Extraordinaire spectacle !
Une myriade de miracles !

Des aveugles soudain voyaient,
Et la foule aussitôt croyait ;
Il guérit des paralytiques :
La foule chanta des cantiques.

Aux muets, il rendit la voix,
À la foule, il montra la voie ;
Il soigna sans cesse le corps,
Mais c’est l’esprit qu’il rendit fort.

Il délivra les malheureux
Qu’habitaient des démons affreux,
Et chassa le péché des cœurs
De ses bienheureux auditeurs.

Et convertie à la vraie foi,
Samarie éclatant de joie
Délaissa son vêtement triste
Et rendit sans fin grâce au Christ.

Vierge à l'Enfant - Basilique Sainte-Sophie de Constantinople - CC Guillaume Piolle

Messe de la sainte Vierge le samedi – Temps pascal – Epître


Vierge à l'Enfant - Basilique Sainte-Sophie de Constantinople - CC Guillaume Piolle
Vierge à l’Enfant – Basilique Sainte-Sophie de Constantinople – CC Guillaume Piolle

Léctio libri Sapiéntiæ.
Eccli. 24, 14-16.
Ab inítio et ante sǽcula creáta sum, et usque ad futúrum sǽculum non désinam, et in habitatióne sancta coram ipso ministrávi. Et sic in Sion firmáta sum, et in civitáte sanctificáta simíliter requiévi, et in Ierúsalem potéstas mea. Et radicávi in pópulo honorificáto, et in parte Dei mei heréditas illíus, et in plenitúdine sanctórum deténtio mea.

Dieu m’avait en esprit même avant que l’aurore
Se lève sur la nuit qui précédait le temps,
Et ne périrai point lorsqu’au dernier instant,
Du monde s’éteindra le dernier rayon d’or.

Aux pieds de mon Seigneur, saison après saison,
J’ai rempli humblement, modeste et diligente,
La tâche qu’Il m’avait confiée dans Sa maison,
Et j’ai pu mériter le titre de servante.

Entourée de remparts au sommet de Sion,
Je pus me reposer comme une cité sainte ;
Pourquoi de l’ennemi craindrais-je l’agression ?
Mon Seigneur m’entoura d’une invincible enceinte.

C’est en Jérusalem, la céleste cité,
La ville de tous ceux que Dieu couvrit de gloire,
Que je mis ma puissance, et que j’ai hérité
Non de richesses mais de Dieu et de Ses hoirs.

C’est Dieu mon héritage : ô bonheur infini
Que ne comprendra point la pauvre science humaine !
C’est Dieu dont je jouirai, et parmi les bénis,
Couronnée par mon Dieu, je siégerai en reine.

Mercredi de la deuxième semaine de Carême – Epître


Esth. 13, 8-11 et 15-17.
In diébus illis : Orávit Mardochǽus ad Dóminum, dicens : Dómine, Dómine, Rex omnípotens, in dicióne enim tua cuncta sunt pósita, et non est, qui possit tuæ resístere voluntáti, si decréveris salváre Israël. Tu fecísti cælum et terram, et quidquid cæli ámbitu continétur. Dóminus ómnium es, nec est, qui resístat maiestáti tuæ. Et nunc, Dómine Rex, Deus Abraham, miserére pópuli tui, quia volunt nos inimíci nostri pérdere, et hereditátem tuam delére. Ne despícias partem tuam, quam redemísti tibi de Ægýpto. Exáudi deprecatiónem meam, et propítius esto sorti et funículo tuo, et convérte luctum nostrum in gáudium, ut vivéntes laudémus nomen tuum, Dómine, et ne claudas ora te canéntium, Dómine, Deus noster.

Seigneur, Seigneur, Roy tout puissant,
Seul prince digne de l’encens,
La création Vous est soumise,
Et seuls les insensés s’épuisent
Et pensent pouvoir affronter
Votre éternelle volonté :
Qui peut écraser Israël
Si Vous nous prenez sous Votre aile ?
Ciel et terre sont grâce à Vous,
Et l’ennemi même l’avoue.
Mon Dieu, sous la voûte céleste,
Du nord au sud et d’est en ouest,
Véritablement, je ne vois
Rien qui ne fut fait par mon Roy !
Vous seul régnez sur l’univers
Et seul un fou pourrait se plaire
A chercher à Vous contester
Votre sublime Majesté.
Et maintenant, Dieu d’Abraham,
Éloignez les terribles flammes
Auxquelles nos durs ennemis
Veulent que nous soyons remis !
Pour Votre peuple en son malheur,
Ayez pitié, pitié, Seigneur !
Ô Vous qui fûtes assez bon
Pour libérer de Pharaon
Et pour protéger d’âge en âge
Votre peuple, Votre héritage,
Ne le secourrez-Vous donc point
Quand l’adversaire est sur le point
De le perdre et l’anéantir
Malgré nos pleurs et nos soupirs ?
Par plus de mille sacrés liens,
Cette nation Vous appartient ;
Soyez propice à ma prière,
Et n’ayez pas un cœur de pierre.
Ô mon Dieu, mon Seigneur, mon Roy,
Transformez notre deuil en joie,
Pour que, vivants, matin et soir,
Nous puissions chanter Votre gloire
Et magnifier d’un cœur constant
Votre saint nom à tout instant.
Par les mains d’un bourreau farouche,
Mon Dieu, fermerez-Vous les bouches
De ceux qui, du milieu des loups,
Vous rendent honneur et Vous louent ?