Secreta.
Súscipe, quǽsumus, Dómine, gratas maiestáti tuæ oblatiónes : et præsta ; ut, in amplificándo divíni cultus splendóre, beáti Ludovíci sollicitúdinem imitámur. Per Dóminum.
Ô Vous qui gouvernez tout ce que voient nos yeux,
Et ce qu’ils ne voient point, recevez, ô mon Dieu
L’offrande digne de Vous plaire,
L’offrande du Fils à Son Père
Et l’unique présent digne du Roy des Cieux.
Donnez-nous d’imiter le saint roi de la France
Dès aujourd’hui, demain, pleins de persévérance
Jusques au perron du trépas
Et que nous ne déclinions pas
Dans les joies de la vie, comme dans ses souffrances.
Et puisque en notre temps Votre culte enlaidi
Fait retomber sur Vous un même discrédit,
De Louis, donnez-nous la ferveur,
À nos offices la splendeur
Pour que montent vers Vous de belles psalmodies.
Postcommunio
Cæléstibus, Dómine, refécti sacraméntis : quǽsumus ; ut ad evangelizántem paupéribusFílium tuum imitándum, beáti Vincéntii, sicut exémplis provocámur, ita et patrocíniis adiuvémur. Per eúndem Dóminum.
Ô divin aliment redescendu du Ciel,
Vous avez tant nourri nos pauvres cœurs mortels
Qu’ils débordent de joie.
Que ce bonheur, Seigneur, ne reste pas stérile,
Que Votre serviteur ne soit pas immobile,
Mais qu’il serve son Roy.
Donnez-nous le désir d’annoncer Votre Fils
À tous les pauvres gens, comme le fit jadis
Le bon Monsieur Vincent.
Et vous, ô saint de Dieu, protégez-nous sans cesse
Afin que nous puissions, un jour, pleins d’allégresse,
Sans fin brûler l’encens.
Postcommunio.
Deus, qui beáto Ludovíco, inter falláces temporális regni delícias, veram ætérni regni felicitátem toto corde concupíscere tribuísti : fac nos, quǽsumus ; eiúsdem felicitátis amatóres, cuius in hoc sacramento pignus accépimus. Per Dóminum nostrum.
Vous avez élevé le bienheureux Louis
Entre les faux plaisirs d’un trône temporel :
Il n’en a pas voulu, il n’en a pas joui,
Et toujours imita le seul Roy éternel.
Mais les félicités du Royaume sans fin,
Voilà quel fut son but, et quel fut son désir ;
De ces joies, ô Seigneur, donnez-nous d’avoir faim,
Comme de cette Hostie dont nous venons de jouir.
Oratio.
Deus, cuius ope beáta Radegúndis aulæ delícias vitæ monásticæ austeritáte commutávit : da nobis, eius collucentíbus exémplis et suffragántibus méritis, terréna non sápere, sed amáre cæléstia. Per Dóminum.
Sous Votre inspiration, la reine Radegonde
Abandonne l’honneur, la richesse et le monde
Et dans l’obscurité d’un monastère voue
Sa vie, son corps, son âme, à son Seigneur, à Vous.
Pour nous, qui ne pouvons nous consacrer au temple,
Puissions-nous, ô Seigneur, imiter son exemple :
Donnez-nous le mépris des pauvres joies du temps,
Et le désir ardent des seuls biens importants.